Certains pays occidentaux cherchent à convaincre la communauté internationale que la Russie se prépare à une "invasion" prochaine de l’Ukraine sans aucune preuve, a annoncé ce lundi 31 janvier l’ambassadeur de Russie aux Nations unies Vassili Nebenzia au cours des débats du Conseil de sécurité de l’Onu consacrés à la crise ukrainienne.
"Comme ils [les pays occidentaux, ndlr] persuadent le monde entier, il ne reste que des semaines, pour ne pas dire des jours, avant qu’une opération militaire de la Russie contre l’Ukraine ne démarre. En même temps, aucune preuve, qui confirmerait des accusations aussi sérieuses, n’est présentée", a lancé le représentant russe.
D’où ce chiffre de 100.000 militaires?
Vassili Nebenzia a démenti les déclarations selon lesquelles la Russie augmentait la concentration de ses troupes à la frontière avec l’Ukraine.
Selon le diplomate russe, la situation est vraiment "extraordinaire" parce que les mouvements des troupes russes sur "notre propre territoire" sont caractérisés comme une agression.
Il s’agit de troupes russes qui "se trouvent sur les lieux de leur déploiement, là où elles étaient auparavant, et pas du tout à la frontière russo-ukrainienne", a-t-il souligné en posant une question plutôt rhétorique sur la provenance du chiffre de 100.000 militaires russes.
Sabotage des accords de Minsk
L’ambassadeur russe à l’Onu a également alerté sur les conséquences "douloureuses" du non-respect par Kiev des accords de Minsk.
D’après M.Nebenzia, la seule dimension de la crise ukrainienne est celle à l’intérieur du pays.
"La situation ne peut être palliée que si Kiev accomplit les accords de Minsk prévoyant le dialogue direct avec les autorités des Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk", a-t-il raisonné.
Le sabotage de ces accords auquel certains pays occidentaux semblent pousser Kiev contient des risques d’autodestruction pour l’Ukraine, a prévenu le diplomate russe en ajoutant que la Russie n’y était pour rien.