La quête de l’amour tourne parfois à la catastrophe. Une habitante de l’oblast d’Orenbourg (sud de la Russie européenne) a ainsi voulu se trouver un mari fidèle en la personne d’un "militaire allemand". Celui-ci l’a forcée à prendre plusieurs crédits pour plus de 13.500 euros. Le mariage n’a jamais eu lieu.
La femme de 55 ans communiquait avec l’imposteur depuis l’été dernier, a fait savoir dans un communiqué l’antenne régionale du ministère russe de l’Intérieur. Celui-ci affirmait qu’il faisait son service dans les forces de l’Otan et était général de brigade. Il se disait prêt à la rejoindre en Russie et demandait pour cela une rondelette somme.
Une opération de plusieurs mois
Crédule, la Russe s’est adressée, entre septembre et janvier, à plusieurs organismes de crédit de la ville de Bouzoulouk pour virer ensuite à son bien-aimé plus de 13.500 euros. Ayant reçu l’argent demandé, il a disparu des radars. Ce n’est qu’alors qu’elle a réalisé l’imposture et a contacté la police.
Une enquête pour escroquerie a été ouverte. L’identité du faux général de brigade n’a pas encore été établie.
Une pratique répandue
Le ministère russe de l’Intérieur a régulièrement affaire à des escrocs qui profitent de l’aspiration de femmes solitaires à trouver un mari ou un concubin. Son antenne moscovite a même formulé sur son site des conseils permettant de détecter les malfaiteurs et d’éviter d’être trompée.
Fins psychologues, ils jouent sur les sentiments des victimes en faisant semblant qu’ils ont besoin d’elles afin d’extirper de l’argent, des appartements, des voitures et d’autres biens avant de disparaître, expliquent les policiers. Les sites de rencontre sont actuellement l'un des moyens préférés des escrocs. Le cas de l’habitante de Bouzoulouk est ainsi classique.
Le ministère recommande ainsi d’être toujours prudent, de ne pas se confier à de nouvelles connaissances et surtout de ne pas leur donner d’argent avant de s’assurer qu’il s’agit d’une personne honnête.
Les cas d’escroquerie concernant les personnes en quête d’un partenaire sont devenus particulièrement fréquents à travers le monde pendant la pandémie. Ainsi, UK Finance, une association professionnelle du secteur britannique des services bancaires et financiers, a même révélé une augmentation de 20% des fraudes par virement bancaire entre janvier et novembre 2020 par rapport à l'année précédente.