"Je demande solennellement un débat avec Emmanuel Macron", a déclaré ce dimanche la candidate LR. Toutefois, le Président a d’autres projets à ce sujet.
Dans l'émission "Dimanche en politique" sur France 3, Valérie Pécresse a espéré qu'Emmanuel Macron "va accepter de débattre".
"Il doit rendre compte de son bilan qui est calamiteux, de l'état de notre école, de l'état de notre hôpital, de l'état de notre justice, de la violence qui monte dans les rues, de l'immigration qui est incontrôlée", a-t-elle ajouté, parlant ensuite d'une présidence "hautaine, distante et solitaire".
Pour elle, "refuser le débat avant le premier tour c'est archaïque", alors que "la démocratie moderne aujourd'hui c'est d'accepter le débat, d'accepter surtout la contradiction".
Sa demande a été faite sur fond du "scepticisme" du porte-parole du gouvernement concernant l'utilité d'un débat avant le premier tour de la présidentielle face à des rivaux qui installent, selon lui, "une campagne de morts-vivants".
"Le Président a toujours montré son intérêt pour la confrontation d'idées. Mais à quoi ressemblerait ce débat de premier tour? 12 candidats cherchant pendant 1h50 leur 'moment' avec le président, qui aurait 10 minutes pour leur répondre. Je suis sceptique face à un tel format qui montrerait surtout un manque d'exigence démocratique", a déclaré au Parisien Gabriel Attal.
Le RN fait écho
Le numéro deux du Rassemblement national, Jordan Bardella, a également critiqué le fait que le Président sortant "reste caché", ce qui constitue "un manque de respect pour les Français, un manque de considération pour la démocratie".
"Que le Président de la République, après tout ce qu'on a vécu depuis cinq ans, ne vienne pas descendre dans l'arène pour débattre, c'est une conception très particulière de la démocratie, nous l'appelons à se déclarer et ne pas se dissimuler derrière la fonction présidentielle", a-t-il souligné ce 30 janvier sur BFM TV.