Présidentielle française 2022

Valérie Pécresse veut porter la consultation médicale à 30 euros

Consultation à 30 euros, "choc de formation" des soignants et autonomie hospitalière accrue: Valérie Pécresse a dévoilé ses priorités sur la santé vendredi, en les illustrant avec un déplacement à Oyonnax.
Sputnik
La candidate LR à la présidentielle française Valérie Pécresse a déclaré vouloir porter la consultation de médecine de 25 à 30 euros, changeant ainsi toute la grille.
"Une consultation de médecine à 25 euros ce n'est pas digne compte-tenu du coût de la vie" et il faudra porter cette tarification "à 30 euros", ce qui implique aussi que "toute la grille change", a-t-elle estimé, évoquant la médecine de spécialité ou les actes à l'hôpital.
Poursuivant les déplacements thématiques dont elle a fait sa méthode de campagne, après la justice mardi à Tours et avant l'énergie ce samedi 29 janvier à la centrale nucléaire du Bugey, la candidate est venue parler dans l'Ain du système de santé "à bout de souffle, tenu à bout de bras par le personnel soignant".
Pas de déambulation en ville mais une visite d'hôpital et une table ronde, où médecins, étudiants et infirmiers lui ont fait part de leurs difficultés. Valérie Pécresse, accompagnée du Pr Philippe Juvin, son rival à la primaire, et du député de l'Ain Damien Abad, a assuré qu'il y aurait "deux priorités quand la crise Covid sera terminée: la reprogrammation des soins et la question de la recherche sur les Covid longs".

"Trois grandes causes" à l'ordre du jour

Elle avait précédemment expliqué au Quotidien du médecin vouloir lancer "trois grands causes" si elle est élue: la santé mentale avec la création d'un institut dédié, les cancers pédiatriques, et la santé des femmes, avec notamment une "TVA de 2,1%" sur les protections périodiques.
"Mon projet est de créer 25.000 postes de soignants" et "de former 20.000 médecins" par an, a ajouté Valérie Pécresse qui souhaite aussi instituer "une année de formation supplémentaire" en médecine permettant d'envoyer sur le terrain quelque 3.800 diplômés par an.
"Notre sujet est comment, en un quinquennat, on arrive à zéro désert de santé" et comment "avoir des trajets de moins de trente minutes du domicile" pour toute consultation ou urgence médicale, a-t-elle assuré.
Favorable à "faire présider les ARS par les régions", elle a promis "une nouvelle étape d'autonomie hospitalière" pour "confier de larges responsabilités" aux médecins chefs de service.
Elle a aussi énuméré des pistes pour rendre les métiers de santé plus attractifs: alliance Etat-collectivités pour "apporter des solutions concrètes en matière de logement, de transport, de crèche ou de sécurité", possibilité de racheter des RTT.... il faut aussi selon elle retenir une "circonstance aggravante" en cas d'agression de professionnels de santé.
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