Depuis le 26 janvier, il est possible de se faire rembourser jusqu’à 10 autotests par mois par l’Assurance maladie. Celle-ci a mis en ligne l’attestation qui permet de le faire. Il faut toutefois répondre à certains critères et se renseigner sur les pharmacies qui adhèrent au programme via la carte interactive qui y est dédiée.
Pour prétendre à ce remboursement, il faut présenter un schéma vaccinal complet et avoir formellement été identifié comme cas contact, matérialisé par une alerte SMS ou un mail de l’Assurance maladie. Outre l’attestation, il faudra fournir au pharmacien le résultat du test antigénique ou PCR réalisé au préalable.
Le personnel de l’Éducation nationale, les professionnels travaillant au sein de services d’aide à domicile et les accueillants familiaux peuvent également y prétendre. Pour les enfants de moins de 12 ans, ce sont les parents qui doivent fournir l’attestation et le résultat négatif du test. Selon le protocole sanitaire, les cas contacts doivent réaliser un autotest deux jours et quatre jours après la date du dernier contact avec la personne concernée et après avoir fait un test PCR ou antigénique.
Coût des tests
Pour les autres, le prix d’un autotest a été fixé à maximum 5,20 euros. Leur vente a été prolongée jusqu’au 15 février dans les grandes surfaces.
"L'autorisation de vente au détail, à titre exceptionnel, des autotests en dehors des officines de pharmacies, a permis de faire face à la très forte demande", indique un arrêté publié le 22 janvier.
Cette mesure a largement bénéficié à la grande distribution, laquelle a enregistré 25 millions d’euros de chiffres d’affaires pour la vente de près de 17 millions d’autotests entre le 28 décembre et le 16 janvier. Les masques FFP2 ont quant à eux rapporté 5,8 millions d’euros en cinq semaines, jusqu’au 16 janvier.
Le remboursement des tests coûte toutefois de plus en plus cher à l’État. Puisque le variant Omicron est davantage contagieux, les nombreuses contaminations ont engendré bien davantage de cas contacts et donc de dépistages que lors des précédents stades de l’épidémie de Covid-19. Alors que 6,9 milliards avaient été dépensés en tests (PCR, antigéniques, autotests) pour l’ensemble de l’année 2021, la campagne de dépistage de janvier 2022 devrait coûter "un peu plus d'un milliard et demi d'euros", selon l’estimation du ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt.
En outre, l’État a dépensé cinq milliards pour les vaccins contre le Covid, et devrait encore en dépenser "plusieurs" pour cette année. Lundi 17 janvier, le ministre avait cependant assuré sur Sud Radio que le coût de la facture sanitaire "ne nous empêche pas de retrouver une trajectoire de finances publiques plus soutenable".