Alors qu’en France le nombre de cas journaliers a brièvement passé la barre des 500.000 le 25 janvier, au Danemark les autorités s’inquiètent des ravages que pourrait causer le sous-variant BA.2.
Devenu majoritaire dans le pays au cours de la deuxième semaine de janvier, ce sous-variant est en effet 1,5 fois plus contagieux que l’Omicron classique (BA.1), rapporte dans un communiqué le Statens Serum Institut (SSI).
"Des calculs préliminaires indiquent que BA.2 est une fois et demie plus contagieux que BA.1. Nous suivons de près toute évolution. Si BA.2 est plus contagieux, cela peut signifier que la vague d'infections sera supérieure et s'étendra plus longtemps en février que ce qu’annonçaient les projections précédentes", explique dans ce communiqué Tyra Grove Krause, chef du département épidémiologique au SSI.
Un autre expert du SSI a affirmé à Business Insider que le sous-variant se propageait plus rapidement chez les enfants de 5 à 17 ans.
Le ministère danois de la Santé a pour sa part précisé qu’il n’y avait aucune preuve que BA.2 cause une maladie plus grave que l’Omicron classique, malgré sa contagiosité supérieure, rapporte Reuters.
Plusieurs pays concernés
Si le nouveau sous-variant fait déjà des ravages au Danemark, au point de concurrencer le variant Omicron traditionnel, il sévit également dans d’autres pays. Côté Scandinavie, la Suède et la Norvège ont récemment déclaré plusieurs cas, alors qu’en Belgique 1% des contaminations étaient déjà le fait du BA.2, mi-janvier.
Le sous-variant pourrait également déjà être à l’œuvre en France, comme l’expliquait récemment à La Dépêche du Midi Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève.
"Au Royaume-Uni, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 diminue de moitié tous les sept jours. On s'attendait à ce que la France emboîte le pas du Royaume-Uni, avec deux semaines de décalage: ce n'est pas le cas. Et ce nouveau variant pourrait être à l'origine de l'augmentation très récente des contaminations que l'on est en train d'observer", déclarait ainsi l’épidémiologiste.
Le sous-variant BA.2 intrigue également les scientifiques par sa faculté à passer sous les radars. Il est d’ailleurs surnommé par certains "Omicron furtif". Lors des tests PCR, il peut aisément être confondu avec le variant Delta, a expliqué au Het Laatste Nieuws le biostatisticien Tom Wenseleers de la Katholieke Universiteit Leuven.