Purple Boy, 11.800 abonnés sur Instagram et Snapchat, a annoncé cette semaine se retirer des réseaux sociaux pendant un temps. En cause: son implication présumée dans une affaire de revente de baskets de luxe volées, relate Le Parisien.
Le 24 janvier, l’individu, connu jusqu’ici comme un adepte des rodéos sauvages, repartage des stories dans lesquelles il annonce un "arrivage" de baskets de luxe pour homme, sans mentionner leur provenance. Il les propose à la vente, mentionnant les pointures et insistant sur la rareté de ses "éditions limitées".
Dans les stories figurent des piles de boîtes à chaussures dans un appartement. Les vidéos ont été repérées par un entrepreneur, gérant d’un site spécialisé de vente de baskets rares, qui a reconnu de ses articles dérobés il y a quelques jours.
"En voyant la story, je me dis: mais c’est ma paire ça! Elle est très rare, jamais sortie en France. Puis j’en vois une deuxième, une troisième… et toute la pile dans le salon", expose l’entrepreneur au quotidien.
Baskets rares disparues
Le propriétaire du magasin a été cambriolé le 16 janvier. Les malfaiteurs se sont introduits dans son entrepôt à Massy et ont volé environ 500 paires de baskets pour un montant entre 400.000 et 600.000 euros. Certaines paires, que vendait le collectionneur, valent jusqu’à 6.000 euros sur les sites spécialisés.
Il a déposé une plainte au commissariat de Palaiseau. Son entourage scrutait depuis les réseaux sociaux et une semaine plus tard, il est tombé sur les stories repartagées par Purple Boy.
"En fait, le type a carrément mon entreprise dans son salon", lâche l’entrepreneur.
Connu de la justice
Le jour de l’apparition des stories, l’appartement de l’influenceur a été perquisitionné. L’intéressé, ainsi que son complice présumé, ont été interpellés. En attendant le procès programmé pour mars, ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire.
L’influenceur, 37 ans, déjà connu pour de la petite délinquance liée à la détention de stupéfiants, assure qu’il n’a "rien à voir" avec cette affaire. Pour le moment, sur les 500 paires dérobées, seules 70 ont été récupérées.
Influenceur-escroc
Si dans cette affaire l’influenceur s’apprêtait à vendre les baskets volées, sans pouvoir y parvenir, dans d’autres cas de petites célébrités des réseaux sociaux ont réussi à réaliser leurs projets, comme l'influenceur français PA7 qui, utilisant sa notoriété sur Internet, a détourné 5,8 millions d’euros, selon l’enquête.
Un montant qui correspond aux aides Covid issues du fonds de solidarité pour les entreprises.
L’influenceur, 62.000 abonnés sur Instagram et Snapchat, est soupçonné d’aider des entrepreneurs à toucher illégalement des subventions Covid-19 en contrepartie du versement d’une commission à son profit allant de 30 à 50%.
Le jeune influenceur récupérait les identifiants du site des impôts de ses abonnés puis déposait une demande de fonds de solidarité à leur nom en remplaçant leurs secteurs d’activité par ceux encore éligibles. Il gonflait également le chiffre d’affaires de 2019 pour faire croire à une perte de revenus en 2020 à cause de la pandémie.
Selon les enquêteurs, 657 autoentrepreneurs et gérants ont fait appel aux services de l’influenceur. Expulsé de Dubaï, il a été mis en examen et écroué à Paris en août 2021.