La Primaire populaire se termine ce dimanche 30 janvier à 17 h. Parmi les sept candidats de gauche encore en lice (malgré eux), un seul sera donné gagnant. Pour les départager, le mouvement n’aura pas recours au bon vieux scrutin utilisé lors des Présidentielles (uninominal majoritaire à deux tours).
Il s’agit du "jugement majoritaire", dont l’objectif est de contrecarrer le vote utile et l’abstention résultant du scrutin traditionnel. C’est en tout cas ce qui motive l’engagement de Chloé Ridel, présidente de l’association "Mieux Voter", qui milite depuis 2018 pour la généralisation du jugement majoritaire.
"Le scrutin actuel ne permet pas de mesurer la légitimité de chaque candidat dans l’opinion. Pourtant une élection, ça doit servir à ça", explique-t-elle devant nos caméras.
Ce jugement majoritaire a été élaborée en 2007 par deux mathématiciens français, Rida Laraki et Michel Balinski. Il prend racine dans une théorie scientifique bien plus ancienne, celle du "choix social".
Une pratique électorale que résume la formule de Nicolas de Condorcet, mathématicien et philosophe français du XVIIIe siècle: "si un choix est préféré à tout autre par une majorité ou une autre, alors ce choix doit être élu". Entendre par là qu’à une élection, c’est l’adhésion à un candidat qui doit l’emporter, non le rejet de son adversaire.
"Aujourd’hui, notre mode de scrutin départage les candidats, mais au détriment des électeurs. Le jugement majoritaire rend les élections aux électeurs", synthétise Chloé Ridel.