Sans tambour ni trompette, la majorité se prépare à la probable candidature d’Emmanuel Macron pour 2022. Dans la nuit de 26 au 27 janvier, des affiches ont ainsi été collées en toute discrétion dans les rues parisiennes, floquées des deux mots "Avec vous", ont remarqué des journalistes de RMC.
Des affiches énigmatiques, qui portent aussi un QR Code, lequel renvoie vers un site Internet mis en ligne par les équipes LREM. "Découvrez la voix des Français et faites entendre la vôtre", clame notamment la page d’accueil, qui propose des témoignages vidéo de Français d’âges différents et de professions variées.
Difficile de ne pas y voir un signe d’entrée en campagne, même si le nom d’Emmanuel Macron n’est mentionné nulle part. Des affiches dépouillées et une communication simple, jouant sur la proximité avec les Français, qui semblent d’ailleurs assumées en interne, comme l’explique à RMC un stratège de la campagne.
"Les candidats demandent aux Français, d’être supporters, d’être spectateurs. La majorité présidentielle assume de dire: "Mettons les Français au cœur! Tournons la caméra vers eux." C’est l’ADN de ce qu’est le macronisme et le contre-pied total de ce que font les autres candidats", déclare le responsable, ne laissant guère de doute sur la finalité de cette opération de com’.
Si l’actuel occupant de l’Élysée ne s’est toujours pas déclaré candidat à sa propre succession, cette campagne d’affichage sème encore quelques indices sur les velléités du chef de l’État. Les jeunes marcheurs avaient d’ailleurs déjà pris les devants, dès septembre, demandant à ce qu’Emmanuel Macron signe pour "cinq saison de plus", via des affiches inspirées de Netflix.
Ils avaient plus tard récidivé avec une campagne d’affichage vantant le bilan du Président de la République.
Autres stratégies de communication
Depuis plusieurs mois, les annonces de candidatures se succèdent et certains candidats ont déjà dévoilé leurs affiches et slogans de campagne. Avec plus ou moins de bonheur. Marine Le Pen avait par exemple récolté quelques critique au moment de dévoiler son logo pour 2022, ressemblant furieusement à celui de Netflix.
Éric Zemmour avait lui aussi surpris, avec un clip d’entrée en campagne aux accents très gaulliens. La société Gaumont et le réalisateur Luc Besson l’ont d’ailleurs attaqué en justice pour usage d’images sans autorisation.
Avant son entrée en campagne, l’ex-éditorialiste star de CNews avait également balisé le terrain avec d’intrigantes affiches, floquées d’un simple Z. L’humoriste de France Inter Charline Vanhoenacker avait d’ailleurs créé la controverse, en détournant cette affiche, mi-septembre.