Covid-19

De grands virologues prônent le vaccin Spoutnik V contre l’Omicron et en tant que rappel universel

D’éminents spécialistes des maladies infectieuses et des vaccins d’Argentine, de France et des États-Unis ont fait l'éloge du vaccin russe Spoutnik V après qu'une récente étude italienne a montré qu’il était le plus efficace contre l’Omicron par rapport à ses homologues, notamment Pfizer.
Sputnik
"Concluant et encourageant": tels sont les termes utilisés par le spécialiste primé des maladies infectieuses Hugo Pizzi, de l'université argentine de Córdoba, pour évoquer les résultats de la récente étude comparative italo-russe sur les vaccins Spoutnik V et Pfizer, réalisée dans un laboratoire de Rome. Selon celle-ci, le Spoutnik V est en général 2,1 fois plus efficace contre le variant Omicron que le vaccin Pfizer.
Dans un commentaire publié par l'investisseur du vaccin – RFPI (Fonds russe d’investissements directs), le professeur Pizzi qualifie le Spoutnik V d’"excellent vaccin aux nombreuses propriétés", soulignant que les propres conclusions de l'université en la matière correspondent aux dernières données.

"À l'Université de Córdoba, nous avons confirmé la grande efficacité du vaccin [Spoutnik V] dans plusieurs études publiées sur d'autres variants, comme le Gamma [détecté à Manaus, au Brésil] et le Delta, et je ne suis donc pas surpris que l'efficacité contre l’Omicron soit aussi élevée que le montre l'étude."

Une protection bien plus forte

"L'expression de l'antigène par le vecteur adénoviral est beaucoup plus longue que par l'ARNm, favorisant la stimulation de cellules sécrétrices d'anticorps durables", a indiqué le professeur Hildegund Ertl, grand spécialiste américain des vaccins.
Cet expert de Philadelphie, spécialisé dans la combinaison de parties de différents virus, se fait l'écho d'Hugo Pizzi en saluant les résultats de l'étude Spallanzani comme "extrêmement prometteurs", tout en soulignant la durabilité de la protection qu'offre le vaccin russe.
"Les titres d'anticorps dirigés contre le virus original “sauvage” sont restés stables pendant une période de six mois après la vaccination au Spoutnik V, mais ont diminué d'environ 10 fois après la vaccination par ARNm. Cela reflète probablement des différences dans la biologie des deux prototypes de vaccin", a-t-il ajouté.
Selon les propres données de Pfizer, que le géant pharmaceutique a soumises à la FDA l'année dernière, les qualités protectrices de son vaccin contre l'infection s'effondrent à 43% dans les six mois suivant la vaccination complète.

Rappel universel

L'immunologiste et chercheur français Cecil Czerkinsky a également salué les résultats de la recherche de Spallanzani, qui montrent clairement "que l'adénovirus vecteur Spoutnik V est capable de renforcer les réponses d'anticorps neutralisants non seulement contre le Delta mais aussi contre l’Omicron lorsqu'il est utilisé comme rappel de vaccin homologue autonome et comme rappel en combinaison avec un vaccin à ARNm".
Selon le chercheur, "la vaccination de rappel avec des vaccins mixtes, y compris le Spoutnik Light, est efficace contre les mutations", pour lesquelles l’Omicron est tristement célèbre, à savoir plus de 30 mutations détectées dans la glycoprotéine S ainsi que de multiples mutations dans le domaine de liaison au récepteur (RBD) et le domaine amino-terminal de la glycoprotéine S qui sont associées à la résistance aux anticorps neutralisants.
Le Spoutnik Light a été approuvé dans plus de 30 pays, y compris en tant que rappel pour d'autres vaccins. Le Spoutnik V est approuvé dans 71 pays, soit une population totale de plus de quatre milliards de personnes. Contrairement à Pfizer ou Moderna, qui utilisent la technologie de l'ARNm, les Spoutnik V et Spoutnik Light ont été développés à l'aide d'une plateforme de vecteurs adénoviraux humains qui existe depuis trois décennies.
Contrairement à l'ARNm, les vaccins à base de vecteurs adénoviraux n'ont jusqu’à présent été associés qu’à de rares effets indésirables graves, tels que la myocardite et la péricardite. Contrairement à Pfizer, les deux vaccins russes peuvent être conservés et transportés à des températures de 2°C à 8°С, et ne nécessitent pas d'infrastructure spéciale de chaîne du froid pour le stockage et la distribution.
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