Deux semaines après le début des menaces, un membre du Rassemblement national (RN) a affirmé avoir été pris pour cible par des tirs de carabine à plomb, rapporte Le Dauphiné libéré.
Soutien de Marine Le Pen à la présidentielle, Enzo Dubois, a dit avoir été agressé dans la soirée du 24 janvier à Saint-Priest (Rhône).
"En sortant de ma voiture, j’ai reçu comme un coup derrière la tête. Mon chapeau a valsé alors qu’il n’y avait pas de vent. Je me suis retourné et j’ai vu deux individus face à moi, dont l’un était armé d’une carabine qu’il rechargeait. Par réflexe, je me suis protégé le visage avec ma valise. Un deuxième coup est parti", a raconté le jeune homme, âgé de 20 ans, auprès du quotidien.
Il s’est ensuite mis à l’abri et a appelé les forces de l’ordre, qui sont rapidement intervenues.
Cet incident est survenu après une série de tentatives d’intimidation, poursuit-il, toujours auprès du Dauphiné libéré:
"Cela fait 15 jours que je reçois, dans ma boîte aux lettres, des menaces, des insultes". En cause: ses engagements politiques, avance le membre du RN.
Le même jour, il aurait reçu une lettre contenant de la viande hachée: "La lettre disait explicitement que j’allais ressembler à ça. Et qu’on allait m’égorger".
Il a également affirmé avoir été invité à porter plainte auprès du commissariat central de Lyon. Une enquête a été ouverte et les premières constatations ont permis d’établir que l’arme utilisée avait été une carabine pour petits plombs, précise Le Dauphiné libéré.
Il assure poursuivre son combat
Malgré les faits, "ce n’est pas pour ça que je vais renier mes convictions politiques", conclut Enzo Dubois. Sur Twitter, il a également réaffirmé sa disposition à continuer de "convaincre davantage les Français de rejoindre notre candidate Marine Le Pen".
Plusieurs cadres du RN ont apporté leur soutien, dont Andréa Kotarac, président du groupe RN en Auvergne-Rhône-Alpes, et Alexis Jolly, porte-parole régional de la campagne de Marine Le Pen. Exprimant son espoir que les auteurs des tirs soient bientôt retrouvés, ce membre du RN a d’ailleurs affirmé avoir également subi des menaces:
"Il m’est arrivé de me faire braquer par une arme à feu à Échirolles, mais on ne m’a pas tiré dessus", a-t-il confié auprès de Place Grenet.
Cependant, les agresseurs ont peu de chances de dissuader les membres du RN, poursuit Alexis Jolly, interrogé par France 3:
"Les personnes qui tentent de nous intimider se trompent, car on en sort, après quelques jours post-traumatiques, plus motivés. On fait plus attention mais rien ne pourra entamer notre détermination à faire gagner les idées nationales et patriotes portées par Marine Le Pen."
Violences contre le RN
En 2021, plusieurs militants RN avaient été victimes d’agression. En juin, Enzo Alias, candidat RN aux élections départementales, et un militant du parti, ont été attaqué à Arles alors qu’ils collaient des affiches. Un assaillant les a aspergés avec de l’huile qu’il portait dans un bidon, avant de leur donner des coups de matraque. Les faits ont été filmés en partie. Les victimes ont été prises en charge à l’hôpital. Selon Le Parisien, le militant a eu un tibia fracturé et une commotion cérébrale, alors que le candidat a souffert d’un traumatisme crânien.
En avril, deux militants du parti ont été pris à partie par quatre individus, pendant qu’ils distribuaient des tracts au marché à Saint-Nazaire. L’une des victimes a été conduite aux urgences pour une fracture ouverte à la cheville.