"Il reste encore 9 millions de Français qui pourraient perdre le bénéfice du pass vaccinal au 15 février s'ils n'ont pas fait leur dose de rappel", a déclaré le ministre de la Santé sur LCI. A cette date, le délai pour effectuer cette dose de rappel sera réduit à quatre mois (contre sept auparavant) après la dernière injection.
"Je leur dis ce matin, allez prendre rendez-vous, il y a des millions de créneaux disponibles, n'attendez pas le dernier moment", a-t-il dit.
Le pass vaccinal sera maintenu "tant qu'une menace pèsera sur les hôpitaux", qui comptaient encore 3.776 patients en réanimation lundi soir, un chiffre en très légère baisse depuis quelques jours.
Pour une levée du pass vaccinal, il faut que les chiffres des hospitalisations (dont les réanimations) soient "compatibles avec un fonctionnement normal des hôpitaux", sans reprogrammations d'opérations comme c'est actuellement le cas, a précisé Olivier Véran.
"Nous sommes en train d'écraser la vague Delta"
Et comme Omicron est moins grave que Delta, "on s'intéresse aujourd'hui davantage à l'impact sanitaire" qu'au nombre de contaminations quotidiennes - quelque 360.000 en moyenne sur les sept derniers jours-, a-t-il relevé.
"Nous sommes en train d'écraser la vague Delta (...) mais la vague Omicron est encore très active. Nous n'avons pas encore passé le pic, même si c'est le cas dans certaines régions, comme l'Ile-de-France. C'est une affaire de quelques jours", a-t-il estimé.
Sur le "sous-variant" d'Omicron, dit BA.2, le ministre s'est montré rassurant: en se basant sur les premiers retours du Danemark, où il serait devenu majoritaire, "il n'est pas plus dangereux qu'Omicron, mais tout aussi contagieux" et "cela ne change rien sur l'impact de la vaccination".
"Ce que nous disent les Danois, c'est que c'est exactement le même, à une différence près, c'est qu'on pourrait se re-contaminer potentiellement au BA.2 même quand on a déjà été contaminé au Omicron. Cela pourrait lui conférer un avantage concurrentiel", a-t-il souligné.