Les propulseurs de la fusée ont été activés à distance, depuis le centre de contrôle du Space Telescope Science Institute à Baltimore, pour les ultimes manoeuvres vers son point d'arrivée.
Un mois après son départ du centre spatial de Kourou de l'Agence spatiale européenne (ESA), en Guyane française, Webb s'est "inséré" avec succès au point "Lagrange deux" (L2), sur le même orbite que la Terre autour du Soleil, a indiqué la Nasa.
A titre de comparaison, le télescope Hubble, prédécesseur de Webb vieux de 30 ans, est placé en orbite à 547 kilomètres de la Terre.
Le centre de contrôle a débuté les réglages du miroir principal de Webb, qui est composé d'un ensemble de 18 segments hexagonaux en métal de béryllium recouvert d'or et mesure 6,5 mètres de diamètre.
Cette vaste surface permet au télescope de collecter plus de lumière et d'observer des objets plus éloignés que ne le font Hubble et les autres télescopes.
Ainsi, Webb devrait permettre d'obtenir des informations inédites sur le cosmos, datant d'à peine 100 millions d'années après le Big Bang - l'explosion théorique qui a déclenché l'expansion de l'univers observable il y a environ 13,8 milliards d'années.
Ses instruments rendent par ailleurs Webb idéal pour chercher des preuves d'atmosphères potentiellement propices à la vie autour de dizaines d'exoplanètes récemment documentées - des corps célestes en orbite autour d'étoiles lointaines - et d'observer des mondes beaucoup plus proches de nous, comme Mars et Titan, la lune glacée de Saturne.
Plusieurs mois de préparatifs seront nécessaires pour que le télescope puisse débuter ses travaux astronomiques. Si tout se passe comme prévu, il devrait être opérationnel au début de l'été prochain.
Webb est le fruit d'une collaboration internationale menée par la Nasa avec les agences spatiales européenne et canadienne.