Covid-19

"Ce qui se passe est révélateur": Jérôme Rodrigues compte "12 nationalités" manifestant à Bruxelles

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale belge pour dénoncer les restrictions sanitaires, la plus importante des actions des derniers mois. Jérôme Rodrigues y a été également présent et a affirmé avoir décompté une douzaine de nationalités venues manifester.
Sputnik
Rues noyées dans la fumée noire... Quelque 50.000 manifestants, selon les chiffres officiels, ont marché à travers Bruxelles ce dimanche 23 janvier. La raison: dénoncer les restrictions, notamment le pass sanitaire, qui ne vont pas "dans le sens du citoyen", explique la figure phare des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues.
Des manifestants sont arrivés de France, de Pologne, de Roumanie, des Pays-Bas et d'autres coins du monde à l'appel des organisateurs, dont les mouvements World Wide Demonstration for Freedom et Europeans United for Freedom.

Les Européens "n'en peuvent plus"

"Je suis quelqu'un qui a du cœur", a ainsi motivé sa présence Jérôme Rodrigues, au micro de Sputnik. "Ce qui se passe est révélateur. Parce qu'aujourd'hui l'ensemble des citoyens d'Europe n'en peuvent plus".
Pour un manifestant néerlandais, le pass sanitaire est destructeur. Il est alors venu se prononcer en faveur de la "liberté" et des "droits de l'homme".
"On veut récupérer cette liberté qu'on nous a enlevée", a précisé une autre participante. "On essaie simplement de récupérer notre droit de vivre, de bouger et d’être heureux."
Ayant démarré dans le calme, la manifestation a viré en heurts opposant les protestataires aux forces de l'ordre. À un moment, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a été envahi par des manifestants, a constaté le correspondant de Sputnik.
Le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a par la suite "fermement condamné la violence gratuite" contre plusieurs bâtiments, dont le SEAE.
Du gaz a été diffusé en abondance dans la soirée et des canons à eau ont été actionnés à plusieurs reprises.
"J'ai compté pas moins de 12 nationalités différentes présentes aujourd’hui", a poursuivi Jérôme Rodrigues. "C’est là la preuve concrète que ce que sont en train de préparer les dirigeants du monde ne va pas dans le sens du citoyen, ne va pas dans le sens du mieux vivre, ne va pas dans le sens que l’ensemble réclame de la démocratie".
Les derniers quartiers par lesquels passait le cortège ont connu de nombreuses dégradations. Les vitrines de magasins ont été brisées, des voitures et des poubelles brûlées.
La police a procédé à quelque 70 interpellations. Trois agents des forces de l'ordre et 12 manifestants ont été hospitalisés.

Situation sanitaire toujours tendue

Alors que l'Omicron est dominant dans les pays européens, les gouvernements restent encore prudents quant à la levée des restrictions sanitaires.
En Belgique, la dernière vague de contaminations a été considérée comme un "tsunami", en France voisine - comme un "raz-de-marée".
Samedi 22 janvier, environ 38.000 Français ont manifesté contre le pass vaccinal. Le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a été validé par le Conseil constitutionnel plus tôt dans la semaine.
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