"Si l’Afrique tousse, c’est l’Europe qui s’enrhumera"

Le discours d’Emmanuel Macron devant les eurodéputés à l’occasion de la présidence française du Conseil de l’UE n’a rien de nouveau, tacle Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la revue "Perspectives libres", au micro de Rachel Marsden.
Sputnik
Lors d’une conférence de presse le 11 janvier dernier, le Président Emmanuel Macron avait déclaré qu’il souhaitait que l’Europe soit plus forte, précisant que "[n]otre volonté commune est vraiment de construire une nouvelle alliance, de reconstruire notre partenariat Union européenne–Union africaine".
Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la revue Perspectives libres et président du Cercle Aristote, considère que l’Afrique est une "marotte" du Président:
"Au départ, cela peut avoir un sens, c’est de dire aux Européens que si l’Afrique –qui va doubler de population– continue dans le sous-développement et s’effondre, cela va nous revenir sur les chaussures. Si l’Afrique tousse, c’est l’Europe qui s’enrhumera."
Selon l’analyste, "Macron réveille les gens par la peur. Il essaie de dire aux Eurocrates qu’il faut réveiller et faire quelque chose, alors que l’Europe est un grand poulpe. Mis à part vampiriser ses états intérieurs, elle n’a pas de but. Le but de l’Europe n’est pas de faire quelque chose mais de perdurer".
Emmanuel Macron hué en arrivant au Parlement européen – vidéo
Derrière le programme du chef de l’État français sur l’investissement dans les infrastructures vertes, la "volonté" de prospérité et de paix en Afrique se dessinerait un autre projet: la défense commune européenne, une vision qu’il porte depuis longtemps. Pierre-Yves Rougeyron estime que ces sujets sont déjà "has been":

"Il sait très bien à qui il sert la soupe, c’est du miel pour les euro-représentants: ‘plus d’intégration’. Les sujets sont déjà ‘has been’ comme cette fameuse Europe de la défense alors que la plupart des pays veulent du matériel américain et, avant tout, être ‘otanisés’. Il a parlé de la taxe carbone aux frontières alors que l’Allemagne n’en veut pas parce qu’elle est pour le libre-échange", déplore notre interlocuteur.

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