Propos controversés sur la Crimée: Berlin critique, le chef de la Marine allemande rétropédale

La Bundeswehr a pris position contre les dires du chef de la Marine allemande concernant la Crimée et la crise ukrainienne, prononcés lors de son déplacement en Inde. Le militaire a fait son mea culpa, peu avant de démissionner.
Sputnik
La partie du discours prononcée en Inde par le vice-amiral Kay-Achim Schönbach, chef de la Marine allemande, et consacrée aux relations avec Kiev et Moscou a été vivement critiquée par la Défense fédérale du pays.
"Le contenu et le choix de formulations dans ces déclarations [du vice-amiral Schönbach, ndlr] ne correspondent nullement à la position du ministère fédéral de la Défense", a annoncé ce samedi 22 janvier le porte-parole de la Bundeswehr à l’agence dpa.
Sur son compte Twitter, le vice-amiral a reconnu une "erreur" de sa part.
"Mes déclarations sur la politique de sécurité lors d’une table ronde d’un groupe de réflexion en Inde reflétaient mon opinion personnelle à un moment donné sur le terrain. Elles ne correspondent en rien à la position officielle de la Bundeswehr", a-t-il écrit.
"Je n’aurais pas dû le faire. Il n’y a rien à interpréter, c’était une erreur évidente", a ajouté le haut responsable militaire.
Le 21 janvier, lors d’un déplacement en Inde, le chef de la Marine allemande a participé à une rencontre à l’Institut Manohar Parrikar pour les études de défense et analyses (MP-IDSA).
Parlant de plusieurs sujets relatifs à la sécurité internationale, le vice-amiral a notamment affirmé que la Crimée ne ferait plus jamais partie de l’Ukraine et que ce pays ne pourrait pas devenir membre de l’Otan.

Réaction de Kiev

Suite aux propos du militaire allemand, la diplomatie ukrainienne a convoqué l’ambassadrice d’Allemagne, Anka Feldhusen, pour protester contre ces déclarations "catégoriquement inacceptables", selon Kiev.
Les autorités ukrainiennes ont également exprimé leur "profonde déception" par la position allemande concernant la non-livraison d’"armes défensives" à Kiev pour appeler à une "position plus proactive" de Berlin dans le soutien de l’Ukraine.
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