L’Union européenne a annoncé jeudi 20 janvier sur son site l’intention de tenir des consultations avec la Russie au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les restrictions imposées aux exportations des produits du bois.
Les autorités russes sont disposées à œuvrer activement pour la sauvegarde des forêts du pays et ont interdit, à dater du 1er janvier, l’exportation du bois non traité.
L’UE reproche notamment à la Russie d’avoir augmenté les droits à l’exportation sur certains produits du bois et réduit drastiquement le "nombre de points de passage frontaliers par lesquels les exportations peuvent avoir lieu".
"Les restrictions imposées par la Russie sont très préjudiciables à l'industrie de transformation du bois de l'UE, qui dépend des exportations russes, et créent une grande incertitude sur le marché mondial du bois", indique le communiqué de presse.
L’UE compte sur un groupe spécial
L’UE signale que la Russie, qui s'est engagée à appliquer des droits à l'exportation dont le taux maximal est de 13% ou de 15% en fonction des quantités exportées, applique désormais des droits à l'exportation beaucoup plus élevés (80%) et ne respecte donc pas ses engagements au titre des règles de l'OMC.
Le nombre de points de passage frontaliers pouvant être empruntés vers l'UE est passé de plus de 30 à un seul (Luttya, en Finlande), précise le communiqué.
Les consultations sollicitées par l'Union constituent la première étape de la procédure du règlement des différends à l'OMC.
Si elles n'aboutissent pas à une solution satisfaisante, l'Union pourra demander à l'OMC la constitution d'un groupe spécial chargé de régler la question.
Une barrière aux exportations illégales
Les mesures introduites en Russie début janvier visent à limiter les exportations du bois non traité sous forme du bois scié.
"J’espère que cela contribuera à augmenter le volume du traitement du bois en Russie et les exportations des produits traités", a commenté le Premier ministre Mikhaïl Michoustine lors d’une réunion tenue le 17 janvier.
Selon la vice-Première ministre Viktoria Abramtchenko, le nouveau système dresse un obstacle aux exportations illégales.
En expliquant la nécessité de ces mesures, Vladimir Poutine avait indiqué en 2020 la nécessité de dresser une barrière aux exportations incontrôlées de bois non traité.