Alors que la Russie, préoccupée par l'activité militaire de l'Otan près de ses frontières et le soutien continu à l'Ukraine, attend la réponse des États-Unis concernant son projet de traité sur les garanties de sécurité, Washington continue de livrer des armes à Kiev.
Le 18 janvier, un haut fonctionnaire du département d’État a déclaré lors d’un point de presse que les livraisons d’armes à l’Ukraine étaient en cours et que d’autres étaient prévues dans les semaines à venir.
Ce samedi 22 janvier, l’ambassade américaine à Kiev a annoncé l’arrivée en Ukraine d’environ 90 tonnes d’armes létales.
"La première cargaison d'aide récemment dirigée par le Président Biden vers l'Ukraine est arrivée ce soir. Cette livraison comprend près de 200.000 livres (90,7 tonnes) d'aide létale, y compris des munitions pour les défenseurs de première ligne de l'Ukraine", a indiqué l’ambassade sur son compte Twitter.
La mission diplomatique a ajouté que cette livraison démontrait l’attachement des États-Unis à la capacité de défense ukrainienne face à la "menace russe".
"Cette aide, ainsi que les 2,7 milliards de dollars d'aide à la sécurité fournis à l'Ukraine depuis 2014, démontrent le ferme engagement des États-Unis à renforcer les défenses de l'Ukraine dans un contexte d'agression russe croissante", a tweeté l’ambassade.
Des fournitures d’armes sans précédent
Le 20 janvier, le ministère ukrainien de la Défense a annoncé que son pays recevait une assistance militaire sans précédent de ses partenaires internationaux.
Les 17 et 18 janvier, des avions en provenance de Londres se sont posés en Ukraine avec des systèmes antichars portables à bord.
Les pays baltes ont fait savoir vendredi qu’ils allaient envoyer des missiles américains Javelin et Stinger après y avoir été autorisés par Washington en début de semaine.
L’Allemagne continue de refuser les livraisons d’armes à l’Ukraine, mais promet celle d’un hôpital de campagne complet en février. "Le tout, y compris la formation nécessaire, cofinancé par l’Allemagne à hauteur de 5,3 millions d’euros", a précisé la ministre de la Défense Christine Lambrecht au Welt am Sonntag.
Kiev et les Occidentaux affirment ces derniers mois que la Russie a concentré des troupes à la frontière ukrainienne en préparation d’une invasion.
Prétexte pour augmenter les forces de l’Otan
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué à maintes reprises que les forces armées russes étaient déplacées à l’intérieur du territoire national, qu’elles ne menaçaient personne et que cela ne devait regarder personne.
Moscou signale que les déclarations sur "l’agression russe" étaient utilisées en tant que prétexte pour augmenter le contingent de l’Otan dans les régions frontalières alors qu’il avait été demandé à ce que cela ne soit pas le cas dans les projets d’accords avec les États-Unis et l’Alliance.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a indiqué le 21 janvier que les États-Unis avaient promis de fournir leur réponse écrite aux propositions russes la semaine prochaine.
Les documents sur les garanties de sécurité demandent que l’Alliance renonce à toute activité militaire en Ukraine, en Europe de l’Est, en Transcaucasie et en Asie centrale et s’engage à ne pas créer des conditions qui pourraient être considérées comme une menace.