La nomination de l'actuel Président du Conseil des ministres Mario Draghi est désormais considérée comme le choix le plus probable du parlement, mais il n'est pas encore certain que le large éventail de partis de sa coalition le soutiendra, de peur que son départ ne déclenche des élections anticipées.
Silvio Berlusconi a déclaré qu'il souhaitait que l'ancien président de la Banque centrale européenne reste à la tête du gouvernement jusqu'à la fin de la législature, en 2023.
"J'ai décidé de faire un pas de plus sur la voie de la responsabilité nationale, en demandant à ceux qui l'ont proposé de renoncer à indiquer mon nom pour la présidence de la République", a-t-il fait savoir.
La coalition de droite avait demandé au "Cavaliere", âgé de 85 ans, de se présenter à la présidence, mais il était peu probable que sa candidature soit couronnée de succès en raison de sa difficulté à rassembler un large soutien traditionnellement nécessaire parmi les plus de 1.000 grands électeurs impliqués dans le vote.
Silvio Berlusconi reste une figure très clivante en Italie et le camp de centre gauche avait déjà exclu de le soutenir.
Temporairement exclu de la fonction publique après une condamnation pour fraude fiscale en 2013, il est toujours jugé pour corruption de témoins dans une affaire de prostitution de mineurs.
Le Président italien a des fonctions essentiellement honorifiques et cérémonielles, mais il est aussi chargé de résoudre les crises politiques, ce qui fait de lui un acteur clé dans un pays où les gouvernements ne restent en fonction qu'un an en moyenne.
Ni le bloc de centre-droit ni celui de centre-gauche n'ont suffisamment de voix pour imposer un candidat de leur propre camp, ce qui signifie qu'un compromis sera nécessaire pour éviter une impasse prolongée.
"Nous travaillerons avec les dirigeants du centre-droit [...] pour nous mettre d'accord sur un nom qui puisse recueillir un large consensus au parlement", indique le communiqué de Silvio Berlusconi.