Garanties de sécurité Russie-Otan

Macron veut un "ordre européen", mais sans résoudre la trahison de la Russie par l'OTAN

L’"ordre de sécurité européen" voulu par Emmanuel Macron pour résoudre les tensions avec la Russie, déjà bancal? Il a oublié de rappeler la cause fondamentale des tensions actuelles, l’expansionnisme de l’Otan, estime l’eurodéputé Hervé Juvin.
Sputnik
"Vous et vos alliés avez fait de l’Europe l’arrière-cour de Washington!" a lancé Jordan Bardella, eurodéputé RN, à Emmanuel Macron. Chahuté par l’opposition à Strasbourg le 19 janvier, le Président de la République a vu ses propositions passer à la trappe.
Ce dernier avait appelé les Européens à bâtir un "ordre européen" fondé sur des "principes" actés "non pas contre ni sans, mais avec la Russie, il y a maintenant 30 ans". Le Président de la République a notamment évoqué "le rejet du recours à la force", "des sphères d’influence" et "l’inviolabilité des frontières".
Une compréhension partiale et partielle de l’histoire qui rend impossible un avenir paisible, lui rétorque Hervé Juvin, eurodéputé du groupe Identité et Démocratie. En effet, le locataire de l’Élysée a omis de mentionner l’expansion effrénée de l’Otan jusqu’aux frontières russes, entamée dès 1990, source des tensions actuelles.
Ce 21 janvier, Washington a promis une réponse aux demandes de garanties de sécurité de Moscou "la semaine prochaine", a indiqué Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères à Genève. Figure principalement dans les demandes russes l’interdiction pour l’Ukraine d’adhérer à l’Otan. La non-expansion de l’Otan à l’Est, un engagement solennel qui avait été pris oralement par l’Administration américaine à la fin de la guerre froide. Et cela, les Occidentaux sont très peu enclins à s’en souvenir.
En conséquence, selon Hervé Juvin, la "Russie a été trahie" par les États-Unis.
"Moscou a fait face à des promesses qui n’ont pas été tenues et à des opérations de subversion extraordinairement agressives à ses confins ou dans son étranger proche."
Pour l’eurodéputé, les États-Unis ont également "trahi leurs promesses" sur l’Europe de l’Est. Le soutien occidental aux révolutions dites de couleur en Ukraine et en Géorgie contredit formellement leurs engagements de ne "poursuivre aucune politique agressive, d’ingérence, de déstabilisation intérieure et de ralliement des anciennes Républiques socialistes soviétiques".
Discuter