Verily, qui n'a jamais été bénéficiaire, s'est refusé à dévoiler les modalités de ce qu'il présente comme "un partenariat et une collaboration de recherche stratégique pluriannuels".
L'Oréal a déclaré de son côté que l'accord portait sur "deux programmes visant à mieux comprendre et décrypter les mécanismes de vieillissement capillaire et cutané et à étayer la stratégie et le développement de produits de L'Oréal en matière de nouvelles technologies de précision".
Plusieurs dirigeants qui ont quitté Verily ont reproché à la société américaine de multiplier les accords de collaboration avec des laboratoires pharmaceutiques plutôt que de privilégier la vente d'abonnements à son logiciel de gestion des recherches cliniques et des traitements.
Pour ces ex-cadres, l'approche choisie par Verily se traduit par des revenus irréguliers et l'empêche d'accéder à la rentabilité.
Selon une source proche du dossier, Verily a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires d'environ 400 millions de dollars, mais plus d'un quart de ces revenus sont liés à des activités à faibles marges de gestion de tests de détection du coronavirus, et les pertes de l'entreprise se sont nettement creusées par rapport à 2020.
Verily a déclaré que ces informations étaient inexactes, mais ne publie pas ses comptes.
L'accord annoncé jeudi avec L'Oréal est le premier conclu par la société avec un groupe de cosmétiques.
Google, autre filiale d'Alphabet qui teste actuellement un outil d'intelligence artificielle dédié à la détection de maladies de la peau, n'est pas impliqué dans ce partenariat, ont précisé des responsables de la société.