"Ça ne se serait jamais passé comme ça avec moi": Trump commente la situation en Ukraine

Donald Trump a affirmé sur Fox News que l’escalade des tensions avec la Russie autour de l’Ukraine n’aurait jamais eu lieu grâce à ses "très bonnes relations avec Poutine". Il a également commenté un passage polémique de la conférence de presse de Joe Biden datant de la veille.
Sputnik
Un an après l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, son prédécesseur Donald Trump a été invité à faire le bilan de ce dernier sur la chaîne Fox News. Après avoir déploré "l’horrible situation" en Afghanistan suite au retrait américain, il a évoqué la façon dont l’actuel Président gère la crise en Ukraine face à la Russie.
"Quand vous voyez ce qu’il se passe avec la Russie et l’Ukraine, ce qu’ils font à la frontière en massant beaucoup de soldats, ça ne se serait jamais passé comme ça avec moi", a-t-il assuré. "J’avais de très bonnes relations avec Poutine", a-t-il souligné.
M. Trump a également condamné l’utilisation systématique de sanctions à l’égard de Moscou. "Les sanctions ne signifient pas grand-chose pour la Russie. Si vous voulez vraiment stopper quelqu’un, il ne suffit pas de parler de sanctions". Le Sénat américain a en effet préparé un projet de loi prévoyant de lourdes sanctions contre le gouvernement, l’armée et les institutions financières russes, ainsi que contre le Nord Stream 2.

"Incursion mineure"

Donald Trump est également revenu sur une phrase de Joe Biden qui a beaucoup fait parler d’elle. "C’est une chose s’il agit d’une incursion mineure et que nous finissons par nous battre sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire", a prononcé le Président durant sa conférence de presse du 19 janvier. "Ce qu’il a vraiment dit hier soir c’est qu’ils peuvent y aller, qu’ils vont y aller", estime M.Trump, ajoutant que Joe Biden venait de donner à la Russie l’équivalent d’un "feu vert" pour attaquer.
L’utilisation du terme "incursion mineure" a fait réagir le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, lequel a fait savoir sur son compte Twitter qu’il "n’y a pas d’incursion mineure et pas de petites nations". Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg ainsi que la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki ont dû réaffirmer qu’il ne s’agissait pas d’un feu vert. "Si la Russie faisait n’importe quel type d’incursion en Ukraine, de n’importe quelle échelle, ça serait un désastre non seulement pour l’Ukraine mais pour la Russie", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Depuis des mois, Washington et Kiev affirment que la Russie rassemble ses troupes à la frontière avec l’Ukraine, évoquant la préparation d’une invasion, ce que Moscou a toujours démenti. Le Kremlin dénonce de son côté une "invasion graduelle de l’Ukraine par l’Otan" et réclame que ce pays ne rejoigne jamais l’Alliance, ce que l’Occident rejette en bloc. Malgré trois sommets entre la Russie, les États-Unis et l’Otan, la désescalade des tensions n’a pas eu lieu.
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