Une trentaine de militants antifascistes venus à la rencontre d’Éric Zemmour à Calais mercredi 19 janvier l’ont obligé d’écourter sa visite.
Arrivé à Calais, connu pour sa jungle de migrants clandestins, le candidat voulait initialement rencontrer des membres des forces de l’ordre en plein air. Avant cela, à la mi-journée, il avait tenu un discours sur la migration à l’emplacement de l’ancienne jungle, dans la zone des Dunes.
Mais en raison de la présence de manifestants, Éric Zemmour a finalement effectué cette rencontre dans un restaurant.
Il s’agit d’une trentaine de migrants, relate BFM TV.
"Je ne vois pas des manifestants, je vois des gens qui nous empêchent de nous exprimer. Et donc moi, ça me pose un problème", déclare auprès de la chaîne d'information Antoine Diers, directeur adjoint de la stratégie de campagne du candidat.
Au vu de l’agitation extérieure, Éric Zemmour renoncera finalement à poursuivre son déplacement, s’exfiltrant par la porte arrière de l’établissement. "Zemmour, casse toi, Calais n’est pas à toi!", scandent certains manifestants.
Plainte pour "entrave à la liberté de réunion"
Plus tard dans la journée, l’équipe de campagne de l’ex-chroniqueur a indiqué qu’une plainte allait être déposée contre le "journaliste qui a informé les antifas pour tenter de perturber sa venue", rapporte CNews.
Selon un correspondant de l’AFP, cette plainte a été déposée le 19 janvier à Paris pour "entrave à la liberté de réunion et d’expression".
Sans désigner le journaliste en question, Éric Zemmour a fustigé sur Twitter la "collusion entre certains journalistes et l'extrême gauche" qui, selon lui, est "très dangereuse pour la démocratie et ses défenseurs".
Affrontements précédents
Ce n’est pas la première fois que des meetings de l’ex-chroniqueur sont perturbés par les antifas et d’autres activistes d'extrême gauche.
En effet, ça a déjà été le cas lors de la visite de Zemmour à Marseille en novembre, quand il a été tancé dans le quartier du Panier par des habitants et a montré le doigt d'honneur à une passante qui l'interpellait.
Fin octobre, il avait été "chaleureusement" accueilli par des centaines d'antifas à Nantes.
Mais les violences ont atteint leur paroxysme pendant son meeting à Villepinte début décembre quand une dizaine de militants de SOS Racisme qui s’étaient infiltrés dans la salle ont été violentés par des membres du groupuscule d'extrême droite les Zouaves Paris, également présents au meeting.