Présidentielle française 2022

Qui sont les sept candidats validés par la primaire populaire?

Après la défection d’Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont réitéré leur refus de participer à la primaire populaire. Cette initiative citoyenne aura cependant bel et bien lieu du 27 au 30 janvier et les présentera comme candidats en plus de quatre autres noms, dont celui de Christiane Taubira.
Sputnik
"Jean-Luc Mélenchon n’a jamais donné son accord pour figurer dans ce scrutin", indique un communiqué de La France insoumise publié le 18 janvier. "C’est une machine à perdre", a fustigé le candidat écologiste Yannick Jadot hier sur Franceinfo. La semaine dernière, Anne Hidalgo a annoncé ne pas participer à la primaire populaire, qu’elle soutenait pourtant un mois plus tôt. Cette initiative citoyenne aura pourtant lieu.
Elle se tiendra du 27 au 30 janvier. Ses organisateurs revendiquent plus de 300.000 inscrits, soit un nombre largement supérieur à celui de la primaire écologiste de septembre (122.000) et du congrès des Républicains de décembre (140.000). Sauf que la moitié des candidats, et pas des moindre, ne reconnaîtront pas les résultats du vote.
Christiane Taubira est la seule personnalité connue à avoir affirmé s’y plier, au risque de déjà mettre fin à sa candidature, tout juste annoncée le 15 janvier. À ses côtés figurent le député européen Pierre Larrouturou ainsi que deux candidats issus de la société civile: Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.
L’inscription est gratuite, s’adresse aux plus de 16 ans et se clôturera le 23 janvier. Les électeurs devront donner leur empreinte de carte bleue pour "une question de sécurité du vote", a assuré sur France 2 sa cofondatrice Mathilde Imer. Le prestataire qui assure la sécurité du processus est Neovote, le même que pour la primaire écologiste et le congrès des Républicains. Enfin, il ne s’agira pas de voter pour tel ou tel nom, mais de donner une mention à chaque candidat de "très bien" à "insuffisant".

Polémique

L’initiative a toutefois été vertement critiquée en raison des propos tenus par son porte-parole Samuel Grzybowski révélés cette semaine dans Le Canard enchaîné. Dans une conférence Zoom en octobre dernier avec des milliers d’autres personnes, il avait admis vouloir "engager un rapport de force" avec les candidats réfractaires, notamment en les empêchant d’obtenir les 500 parrainages nécessaires pour valider leur candidature.
Pour ce faire, il a poussé certains élus à signer le "serment de Romainville", lequel consiste à promettre de ne parrainer les candidats de gauche "que lorsque les conditions du rassemblement sont réunies". Il avait également appelé à les critiquer ouvertement sur les réseaux sociaux afin de faire "baisser leur cote de popularité", voire les priver de prêts auprès des banques.
Ces propos ont été dénoncés ce mardi par Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Accusant les organisateurs de la primaire populaire de "pratiques déloyales" et de "harcèlement permanent", il a indiqué, au nom de son candidat, vouloir se "mettre clairement à distance".
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