Les feux des projecteurs ont été braqués sur Novak Djokovic, le numéro un mondial du tennis. Il a récemment été expulsé d’Australie par la justice de ce pays et a en conséquence été privé de participation au grand chelem car il n’était pas vacciné.
Mais le sportif multimillionnaire n’est pas le seul à subir les conséquences de son statut vaccinal sur ses libertés fondamentales de travailler et de se déplacer. En France aussi, les multiples restrictions et obligations sanitaires imposées par le gouvernement ont donné lieu à des fermetures, des licenciements et des privations de liberté.
La plupart des citoyens acceptent ces mesures au nom de la notion du bien commun qu’on leur martèle depuis deux ans que dure cet état d’urgence sanitaire, lequel menace de devenir permanent. Toutefois, ces restrictions ont des points faibles juridiques. Ainsi, l’été dernier, l’interdiction d’accès aux centres commerciaux à ceux qui ne détenaient pas un pass sanitaire a-t-elle été suspendue dans le département des Yvelines. Plus récemment, le port du masque à l’extérieur à Paris a également été annulé par la justice… pour être aussitôt rétabli sous une autre forme.
Tarek Koraitem, avocat pénaliste des affaires et de la pratique internationale, était intervenu dans ces affaires. Sa prochaine bataille? "Le pass vaccinal", répond-il.
"Le pass vaccinal est une mesure extrêmement attentatoire aux libertés individuelles et aux libertés fondamentales dans ce pays. On présente le pass sanitaire comme le nec plus ultra de la protection sanitaire alors qu’il s’agit finalement d’un système de crédit social à la chinoise. Vous ne pouvez avoir une vie sociale que si votre pass sanitaire est validé."
L’avocat revient sur l’interdiction d’exercer pour le personnel soignant non vacciné.
"Le gouvernement est prêt à tout pour forcer les gens à se faire vacciner. Actuellement, on a des dossiers de personnels soignants visés par l’obligation vaccinale. Globalement, les tribunaux administratifs ont refusé de faire droit à leurs demandes de réintégration dans les hôpitaux tant qu’ils n’étaient pas vaccinés. On a des situations de détresse causées par ces nouvelles lois qui sont incommensurables dans ce pays, tout simplement pour forcer les gens à se faire vacciner."
Pourtant, ces restrictions vont à l’encontre de certaines libertés fondamentales. Comment la justice prend-elle en considération ce critère?
"On a un critère qui est mis au-dessus de tout actuellement, c’est celui de la sécurité sanitaire. C’est ce critère-là qui se trouve au sommet de la hiérarchie des normes, y compris juridiques. Et on oublie un autre critère fondamental de la vie en société qui est la liberté parce que nous avons confié à l’État le soin de sauvegarder notre liberté."