"Cette première place n’est pas volée pour cette équipe qui est parmi les plus régulières depuis trois ans. Aujourd’hui, elle arrive à gagner des matches qu’elle aurait perdus il y a quelque temps. C’est le signe qu’il y a du bon dans la stabilité puisque cela a permis au coach de s’améliorer sur certains aspects mais aussi à l’équipe de gagner en expérience à tel point qu’elle parvient à se tirer de situation mal embarquées. (…) Maintenant, la question que tout le monde se pose est comment cette équipe va se comporter quand l’adversité sera plus forte que face au Malawi, à la Guinée et au Zimbabwe. Il y a un gros point d’interrogation à ce niveau car on a une équipe totalement imprévisible", analyse pour Sputnik depuis Bafoussam, au Cameroun, le journaliste Babacar Ndaw Faye, rédacteur en chef du groupe de presse sénégalais emedia et observateur attentif des "Lions" depuis plusieurs années.
"Les critiques ne peuvent manquer parce que le pays attend un sacre continental depuis fort longtemps au moment où il possède une génération en or. Il est donc si peu concevable que le Sénégal joue un football si pauvre. Ce que j’ai compris du sélectionneur national Aliou Cissé, c’est qu’il a un problème de casting. Ce qui fait office de système de jeu pour lui, c’est du chinois. Une sélection doit se faire en fonction des performances des joueurs dans leurs clubs respectifs et des caractéristiques du jeu ou du système de jeu qu’il se propose de mettre en place", réagit Chérif Sadio, directeur du développement du Casa Sports de Ziguinchor, un club de première division sénégalaise, interrogé par Sputnik.
"Aujourd’hui, les supporters sénégalais sont divisés en deux camps et chaque camp a raison. Il y a ceux qui ne sont intéressés que par la victoire peu importe la manière de jouer, et ceux pour qui la finalité qu’est la victoire est indissociable du contenu et de la manière. En réalité, cette équipe n’a pas d’identité de jeu, encore moins d’automatismes, et elle traîne tellement de lacunes qu’il est difficile de savoir ce que veut réellement le coach à part gagner", s’interroge Chérif Sadio