Alors que la situation politique en Italie reste indécise, puisque le Premier ministre Mario Draghi menace de se présenter aux prochaines présidentielles, le Sénat vient de vivre une séquence des plus insolites, rapporte le Corriere della Sera.
Une vidéo pornographique est venue perturber une visioconférence de la chambre haute italienne, consacrée aux données ouvertes et à laquelle était convié le prix Nobel de physique Giorgio Parisi. Un hacker s’est glissé dans cette conversation Zoom et a diffusé une vidéo coquine, mettant en scène un personnage du jeu vidéo Final Fantasy, en pleins ébats.
Le piratage semble cependant avoir laissé les participants de marbre et l’incident a vite été maîtrisé, comme l’explique Maria Laura Mantovani, mathématicienne et sénatrice (M5S) au Corriere della Sera.
"Les participants sont tous restés à leur place, tandis que les pirates ont été expulsés de la visioconférence. La vidéo avec des personnes stylisée ayant des relations sexuelles a duré 1-2 minute, et sur Facebook, elle a été immédiatement masquée", a déclaré l’élue au quotidien italien.
La sénatrice souligne que ces risques sont inhérents aux événements publics et ouverts à tous, comme c’était le cas pour cette visioconférence, qui portaient justement sur l’utilisation des données ouvertes (Open data).
Une plainte a finalement été déposée au Département de la sécurité publique du Sénat, précise l’élue.
Discours coquins à l’Assemblée
Si ce type de piratages à caractère pornographique restent rares, il arrive que des discours coquins s’invitent dans les assemblées politiques. C’est parfois le fait des élus eux-mêmes. En mai dernier, le député Jean Lassalle avait notamment fait une sortie remarquée, en insinuant que certains de ses collègues avaient leurs habitudes dans des clubs échangistes.
En 2018, le député Fabien di Filippo (LR) avait également fait allusion à la vie sexuelle de Marlène Schiappa en plein hémicycle, lui reprochant sa "conception libertaire" de la chose. L’actuelle ministre chargée de la Citoyenneté, connue pour avoir écrit plusieurs livres érotiques, lui avait alors reproché sa "misogynie crasse".
Les situations dérapent parfois même plus radicalement au cœur des lieux de pouvoir. En décembre 2020, un député brésilien s’était ainsi permis de toucher les seins d’une de ses collègues lors d’une séance de vote au parlement de Sao Paulo.
Celle-ci avait finalement porté plainte. L’élu avait été temporairement suspendu de ses fonctions et expulsé de son parti.