Garanties de sécurité Russie-Otan

Moscou répond aux demandes de l'Occident sur le déplacement de ses troupes

Aucune "pression extérieure" n’obligera la Russie à déplacer ses troupes sur son propre territoire, a fait savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères concernant la situation tendue à la frontière russo-ukrainienne. Le diplomate a également évoqué les futures manœuvres en Biélorussie, écartant tout risque de conflit majeur en Europe.
Sputnik
Une semaine après les consultations entre la Russie et les États-Unis, puis avec l’Otan, Moscou a de nouveau clarifié sa position sur le déploiement de ses troupes à la frontière avec l’Ukraine.

"Quant aux demandes américaines de "retirer d'urgence les troupes des frontières avec l'Ukraine", nous continuerons d'expliquer patiemment à nos collègues que ces forces se trouvent sur notre territoire, et nous n'allons apporter aucune modification à leur déploiement sous une pression extérieure", a déclaré ce 19 janvier le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov lors d'une discussion d'experts du Club de Valdaï à Moscou.

De plus, la Russie fera tout son possible par canaux diplomatiques pour empêcher l'Ukraine de rejoindre l'Otan. "C'est ce qui est au centre des intérêts sécuritaires de la Russie. Et nous ferons de notre mieux pour renverser cette situation, la rééquilibrer par la voie diplomatique", a poursuivi M.Riabkov.

"Aucun risque" de guerre

Il a par ailleurs de nouveau assuré que la Russie ne prépare aucun projet d’agression de l’Ukraine, il n'y a donc pas de risque de guerre importante en Europe:

"Je suis sûr qu'il n'y a aucun risque de guerre majeure en Europe ou ailleurs. Nous n'avons pas l'intention de prendre des mesures agressives. Nous n'attaquerons pas, nous n'envahirons pas l'Ukraine".

Le vice-ministre est ensuite revenu sur les manœuvres militaires russes prévues en Biélorussie à partir du 10 février, affirmant qu’il n'y a "aucune raison de s'inquiéter de quoi que ce soit en rapport avec ces manœuvres".

Éventail de réunions sécuritaires

Les 10 et 12 janvier, la Russie a mené des consultations avec les États-Unis à Genève, puis avec l’Otan à Bruxelles, et enfin avec les pays de l’OSCE à Vienne. Tentant d’apporter une solution à la crise ukrainienne, l'Otan et la Russie ont constaté leurs divergences sur l’architecture de la sécurité en Europe.
Les tensions se sont accrues au cours des derniers mois à proximité de la frontière ukrainienne, Washington accusant Moscou de masser des dizaines de milliers de soldats en vue d’une invasion, ce que le Kremlin réfute. Les États-Unis et l’Alliance ont menacé la Russie de "conséquences" bien pires qu'en 2014 en cas d'aggravation de la crise. L’Otan a rejeté l'exigence de la Russie de renoncer à l'adhésion de l’Ukraine, assurant que l’Alliance ne fera aucun compromis avec Moscou et soutiendra Kiev dans son intention de rejoindre l’organisation. Moscou a à son tour appelé l'Otan à cesser d'accorder toute assistance militaire à l'Ukraine en vue d'assurer une désescalade de la situation.
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