Le chantre de la "Remontada" Arnaud Montebourg a annoncé mercredi dans une vidéo qu'il se retirait "de la course présidentielle", n'ayant "pas réussi à réunir dans un programme commun [sa] candidature à d'autres candidatures" de gauche.
Dans une vidéo le montrant marchant sur les hauteurs du site de Bibracte (Saône-et-Loire), il explique: "le moment est donc venu pour moi, en homme libre, absolument libre, [...] de vous dire que j'ai pris la décision de me retirer de la course présidentielle". Il était crédité autour de 1% des intentions de vote par les sondages.
Il juge "inutile et désespérant d'ajouter du désordre à la confusion d'un trop grand nombre de candidatures", et précise avoir décidé de "ne soutenir aucun candidat", puisque ses propositions portées dans la campagne "ne sont pas partagées".
Programme
"En mon âme et conscience, je ne souhaite pas participer à la dévalorisation de la démocratie dont nous avons besoin pour construire le futur", justifie encore l'ancien ministre socialiste, qui s'était lancé en septembre sans le soutien d'un parti.
"Pendant ces quatre mois de campagne, j'ai défendu des propositions originales, innovantes, volontaristes", rappelle-t-il, affirmant avoir placé "les solutions économiques et sociales au premier plan".
Il cite "la hausse des salaires", "une politique du made in France XXL", la sortie du pétrole en s'appuyant sur le nucléaire", "le rétablissement d'une part raisonnable de souveraineté nationale" face à l'Europe, ou encore "le retour à la terre pour aider les Français à quitter les métropoles", "une vision intransigeante de la République" et "une politique exigeante de l'immigration".
"Ces propositions nous permettaient d'imaginer un compromis social et politique nouveau, capable de relancer notre pays", mais "elles n'ont malheureusement pas été entendues", déplore-t-il.
"L'essentiel est que ces idées continuent leur route et qu'elles finissent enfin par arriver au pouvoir et à se concrétiser", ajoute-t-il, en concluant son message de plus de trois minutes par un "à bientôt".
Pas de ralliement
Faisant le constat que ni sa candidature (donnée entre 0,5 et 2% des intentions de vote) ni celles de gauche ne décollaient dans les sondages, M.Montebourg avait affirmé dès décembre qu'il était prêt à mettre la sienne au service d'une candidature commune à gauche.
Mais les négociations engagées depuis plusieurs jours avec le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira n'ont rien donné et ce de manière "définitive", ont précisé mardi des proches d'Arnaud Montebourg.