Mieux vaut se détendre à Ibiza que dans "certains coins de France" selon un député LREM

Sur BFM TV, le député Bruno Bonnell a tenté de défendre la récente escapade de Jean-Michel Blanquer à Ibiza qui a tant fait jaser. Selon l’élu, l’île espagnole serait plus accessible que certains territoires français.
Sputnik
Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza, d’où le ministre de l’Éducation nationale a annoncé les nouveaux protocoles pour les écoles, continuent d’embarrasser la majorité. Chacun essaye d’éteindre l’incendie à sa manière. Sur BFM TV, le député LREM Bruno Bonnell a ainsi tenté de justifier cette villégiature espagnole par des questions de commodité.
Selon l’élu, l’île des Baléares est en effet "plus proche" de Paris que certaines régions de France. Un avantage, si un membre du gouvernement venait à être rappelé en urgence.
"La règle au gouvernement est d’être disponible à tout moment, d’être joignable. Ibiza c’est plus proche pour revenir à Paris que si vous êtes à Gap, à Épinal ou dans certains coins reculés de France", a ainsi affirmé Bruno Bonnell sur BFM TV.
Le député a ajouté que l’opposition, à court d’argument, cherchait "la petite bête" et que reprocher à Jean-Michel Blanquer ces "moments d’intimité" était un coup "sous la ceinture".
Les propos de Bruno Bonnell ont été repris de volée par certains internautes, qui ont fait les comparatifs des trajets.
Selon le site de la SNCF, il est en réalité possible de rallier Paris depuis Épinal en 2h20 de TGV. Soit à peu près la même durée qu’un vol vers Ibiza.

Blanquer dans la tourmente

Ce 17 janvier, Mediapart révélait que Jean-Michel Blanquer avait annoncé le nouveau protocole sanitaire pour les écoles depuis Ibiza, où il était en vacances. Une information gênante, alors que les enseignants étaient descendus dans la rue le 13 janvier, pour justement dénoncer la cacophonie régnant autour de ce dispositif.
Suite à ces révélations, plusieurs personnalités de l’opposition avait alors appelé à la démission du ministre. À l’exemple de l’écologiste Yannick Jadot, qui avait dénoncé sur Twitter un "coup médiatique les pieds dans le sable".
D’autres membres de l’exécutif avait au contraire essayé de prendre la défense du ministre de l’Éducation nationale, comme Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement avait assuré que Jean-Michel Blanquer était toujours "joignable" durant son escapade à Ibiza et n’avait enfreint aucune règle.
Jean-Michel Blanquer avait lui-même fini par présenter ses excuses, admettant qu’il aurait peut-être dû choisir un autre lieu pour passer ses vacances, regrettant la "symbolique" liée à Ibiza, île surtout connue pour ses plages et ses soirées festives.
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