Le gouverneur de la banque centrale française a de nouveau mis en garde les candidats à la présidentielle contre les promesses de dépenses nouvelles et de baisses d'impôts supplémentaires non financées, incompatibles selon lui avec la situation actuelle des finances publiques.
Avec les dépenses engagées pour soutenir l'économie pendant la pandémie de COVID-19, la dette publique de la France dépasse désormais 115% du produit intérieur brut (PIB) du pays, contre 97,6% en 2019.
Aujourd'hui "la croissance tient bon" et "n'est pas affectée par (le variant) Omicron, sauf dans quelques secteurs bien sûr" en dépit d'une inflation trop forte, a déclaré François Villeroy de Galhau.
Mais à moyen terme, lorsque la France sera sortie de la crise sanitaire, "l'image devrait s'inverser, c'est-à-dire qu'on aurait la bonne inflation, autour de 2%, mais pas assez de croissance", a-t-il ajouté.
Au-delà de la limitation de la hausse des dépenses publiques, les autorités françaises devraient donc s'attacher dans les prochaines années à mener des "réformes de fond" qui permettront de soutenir la croissance à long terme et d'assainir la situation des finances publiques.