Ces nouvelles exigences portées par l'Administration du cyberespace de la Chine (ACC) s'appliqueront à toute société ou plate-forme rassemblant plus de 100 millions d'utilisateurs, ou dont le chiffre d'affaires dépasse 10 milliards de yuans (1,39 milliard d'euros), ont-elles précisé.
Toute société internet opérant dans les secteurs figurant sur la "liste négative" concernant les investissements étrangers publiée l'année dernière par la Commission nationale chinoise du développement et de la réforme (CNRD) devra également demander une autorisation, indiquent les même sources.
Certaines sociétés internet ont déjà été informées et le projet de règles est encore susceptible de faire l'objet de modifications.
Les sources ont refusé d'être identifiées car l'information n'était pas encore rendue publique. L'ACC n'a pas répondu à une demande de commentaires.
Les règles proposées intensifieraient encore la surveillance exercée par Pékin sur les grands groupes technologiques chinois dans des domaines tels que les investissements ou la gestion des données personnelles des utilisateurs.
Les types d'investissements ou de levées de fonds susceptibles d'être affectés par ces nouvelles directives n'ont pas été précisés. Un cadre supérieur de l'industrie technologique a déclaré que ces nouvelles règles pouvaient être source d'inquiétude si elles venaient à s'appliquer aux investissements sur le marché primaire, notamment avant une introduction en bourse.
La Chine met régulièrement à jour une "liste négative" interdisant les investissements étrangers pour des secteurs tels que l'enseignement, les médias et les terres rares. À la fin de l'année dernière, la CNRD a exigé des entreprises de ces secteurs qu'elles obtiennent les autorisations des régulateurs avant de pouvoir coter leurs actions en dehors de Chine continentale.