Suspendue le 14 janvier au motif qu'elle avait publié des "contenus illégaux", la page Facebook de la délégation russe aux pourparlers de Vienne sur la sécurité militaire et le contrôle des armements a été rétablie, a déclaré un représentant de Meta à Sputnik.
"Cette page a été bloquée par erreur par nos outils automatisés et a déjà été rétablie", informe l’entreprise, qui a présenté ses excuses aux utilisateurs pour "tout inconvénient qui aurait pu être causé par ces actions".
Dénonçant "un acte de censure" qui "viole le principe essentiel de la libre circulation de l'information", le régulateur russe des télécommunications Roskomnadzor a envoyé le 16 décembre un courrier à Meta, propriétaire de Facebook, exigeant "la levée immédiate des restrictions sur le compte officiel" de la délégation russe à Vienne chargée des pourparlers sur le contrôle des armements.
Compte Twitter suspendu
En février 2021, l’administration de Twitter avait, elle, suspendu le compte de la même délégation russe, dont le chef Konstantin Gavrilov avait alors estimé que "bloquer des comptes officiels qui reflètent la position de principe officielle d'un pays ou d'un autre est une censure flagrante".
Le réseau social l'a ensuite débloqué, sans donner la moindre explication.
Google et Facebook condamnés en Russie
Sur fond de situation complexe des médias russes et des ressources de l’information en Occident, Google et Facebook sont eux-mêmes sous la menace d'amendes de plusieurs millions de dollars pour ne pas avoir supprimé des contenus illégaux.
Un tribunal russe a condamné le 24 décembre Google à une amende record de 7,2 milliards de roubles (87 millions d'euros au taux actuel). Dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram, le service de presse des tribunaux de Moscou a précisé que le géant américain avait été reconnu coupable de "récidive", car la société n'avait pas supprimé de ses plateformes des contenus jugés interdits. Quelques heures plus tard, c'est Facebook, via sa maison-mère Meta, qui a été condamné à une amende de 1,9 milliard de roubles (23,8 millions d'euros au taux actuel) pour le même motif.