Depuis 2016 et le coup d’État manqué en Turquie, la relation américano-turque traverse une période agitée.
Le point d’orgue semble avoir été l’imposition de sanctions par Donald Trump et Mike Pompeo à l’encontre d’Ankara en décembre 2020. Lors de sa première année de mandat, Joe Biden n’a pas jugé bon de lever ses sanctions. Cependant, il n’a pas jeté d’huile sur le feu et s’est même plutôt entendu avec Erdogan sur la gestion de l’aéroport de Kaboul.
De plus, la semaine passée, Washington a probablement fait une fleur à son partenaire turc en ne soutenant plus le projet de gazoduc grec EastMed qui faisait enrager Ankara. Et cette entente entre les États-Unis et la Turquie pourrait aussi s’illustrer de nouveau dans le dossier ukrainien pour contrer la Russie.
Suffisant alors pour rétablir l’alliance américano-turque sur le long terme? Réponse dans ce nouvel entretien de Lignes rouges avec Didier Billion, directeur-adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste de la géopolitique de la Turquie et du Moyen-Orient.