L’un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde, le Koweït est en train de devenir inhabitable à cause de la réticence de ses autorités à réduire les émissions de gaz à effet de serre, rapporte Bloomberg.
En juin dernier, la température de l’air dans le pays a franchi la barre des 50 degrés Celsius. Selon les prévisions de l’Agence nationale de protection de l’environnement, en 2071-2100, la température moyenne au Koweït sera de 4,5 degrés au-dessus de la norme climatique, ce qui rendra son territoire impropre à la vie.
La faune du Koweït est déjà menacée: en été, les oiseaux meurent car ils ne peuvent pas se procurer de l’eau et se mettre à l’ombre, et les mammifères souffrent de coups de chaleur, constate Bloomberg. Incapables de trouver de la verdure dans leur habitat naturel, des animaux sauvages viennent dans les villes.
L’inertie des autorités...
Le Koweït se classe aujourd’hui en quatrième position parmi les pays de l’Opep en matière d’exportation de pétrole, et ce n’est pas un manque de fonds qui empêche le pays de réduire ses émissions, mais l’inertie des autorités, explique l’agence de presse.
Or, d’autres pays du Moyen-Orient se sont eux engagés ces dernières années à lutter contre le réchauffement climatique, rappelle Bloomberg. Ainsi, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite visent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et 2060 respectivement. Pour sa part, le Koweït a promis de réduire, à l’horizon 2035, ses émissions de gaz à effet de serre de 7,4%, ce qui est plusieurs fois inférieur au niveau minimum requis.
...et de la population
Bloomberg souligne que les habitants du Koweït ne semblent pas trop affectés par le réchauffement climatique: ils se déplacent en voiture, générant ainsi une grande partie des émissions, tandis que tous les locaux du pays sont munis de climatiseurs.
Les transports publics du pays sont utilisés en général par les travailleurs immigrés. Qui plus est, en dépit de l’interdiction de travailler en plein air l’après-midi en été, ces derniers se voient souvent contraints d’enfreindre cette restriction.