Les chercheurs du laboratoire académique de microbiologie d’Uppsala, à quelque 70 km de Stockholm, en Suède, ont enregistré le 14 janvier trois cas de contamination par une sous-espèce d’Omicron, annonce la presse locale.
Il s’agit des premiers cas de dépistage de cette mutation, connue comme BA.2, dans le pays alors qu’elle avait été repérée plus tôt au Danemark et en Norvège, précisent les médias.
Les spécialistes suédois ne se précipitent d’ailleurs pas pour tirer la sonnette d’alarme, avouant qu’ils ne disposent pas d’assez de données cliniques sur ce sous-variant.
"Nous avons besoin de beaucoup plus d’éléments pour savoir s’il [le sous-variant découvert, ndlr] pourrait rivaliser avec le variant précédent", explique à la chaîne télévisée SVT Nyheter Mats Martinell, responsable du séquençage.
Il précise que la découverte n’a pas été surprenante, car la propagation importante du virus augmente le risque d’apparition de nouvelles mutations.
Étant donné que BA.2 nécessite une méthode de séquençage plus approfondie, on ne peut exclure que le nombre réel de personnes infectées par ce sous-variant puisse être plus élevé, constate Mats Martinell.
Omicron "furtif"
Début décembre 2021, bien avant que l’Omicron ne devienne majoritaire en Europe, The Guardian a rapporté une découverte faite par des chercheurs sur la base de génomes du coronavirus en provenance d’Afrique du Sud, d’Australie et du Canada.
Les scientifiques ont dépisté une nouvelle mutation du variant Omicron "standard" (BA.1) qu’ils ont appelée BA.2 et baptisée " furtive " parce qu’elle est plus difficile à tracer et à différencier des autres souches du SRAS-CoV-2 avec un test PCR.
Depuis la fin de l’année dernière, à part en Europe, des cas d’Omicron "furtif" ont été enregistrés en Chine, Inde, à Singapour, aux États-Unis et en Israël.
Selon la plateforme GISAID permettant le partage de données sur les virus, la première séquence BA.2 a été enregistrée le 27 novembre 2021 à partir d'échantillons prélevés en Afrique du Sud.