La vague actuelle de la pandémie de Covid-19 pourrait bien s’avérer la dernière, estime Albert Bourla, président exécutif du groupe pharmaceutique Pfizer qui a développé l’un des vaccins les plus utilisés dans la lutte contre le coronavirus.
Intervenant en duplex depuis New York sur BFM TV, il a reconnu que le SRAS-CoV-2 allait "continuer à circuler de nombreuses années encore", car il sera "très difficile de s’en débarrasser" vu sa diffusion dans le monde entier.
"Mais je pense qu’avec les outils créés par la science, cette vague sera la dernière avec autant de restrictions", a fait valoir M.Bourla, soulignant son désir d’un retour prochain à la normale.
Trois doses nécessaires pour une "très bonne protection"
À propos de l’efficacité du vaccin dans le contexte de la propagation du variant Omicron, le PDG a assuré que trois doses permettaient de "recevoir une très bonne protection contre l’hospitalisation et les décès".
Alors que la France s’interroge actuellement sur la nécessité d’une quatrième dose, à l’instar d’Israël et du Chili, M.Bourla souligne qu’il est important "d'avoir trois doses pour une vaccination complète puis une dose par an, sauf pour les personnes immunodéprimées qui pourraient se faire vacciner tous les trimestres".
Quid de la vaccination massive des enfants?
À la question de savoir si la maîtrise de l’épidémie va passer par une vaccination massive des plus petits, M.Bourla se déclare persuadé de la nécessité de "vacciner les enfants pour les protéger", tout en constatant qu’Omicron "impacte plus les enfants que le variant Delta".
Évoquant d’ailleurs la réticence de certains parents à faire vacciner leurs enfants, le PDG de Pfizer a affirmé que leur pourcentage était bien faible. Il a de plus minimisé le risque d’effets secondaires chez les mineurs à qui était injectée la préparation mise au point par son laboratoire.
Il a de surcroît assuré que le traitement Paxlovid développé par Pfizer pour les personnes atteintes du Covid-19 "changeait réellement la donne", rappelant que le médicament en question réduisait de près de 90% les hospitalisations et permettait ainsi d’éviter la surpopulation dans les hôpitaux.