Le président des Patriotes, organisateurs de la manifestation anti-pass à Paris du 15 janvier, a fustigé le signalement fait le lendemain à la justice par Gérald Darmanin concernant un défilé qui se tenait parallèlement.
Citant sur Twitter sa demande d’apporter "toutes les suites nécessaires", le ministre de l’Intérieur a accompagné sa publication d’un arrêt sur une image montrant un groupe de manifestants bras tendus vers le haut, ce qui a été présenté comme un "salut nazi" par des médias comme Le Parisien ou Franceinfo.
Alors que cet arrêt sur image flou a été beaucoup repris et les propos sur le soi-disant salut nazi largement diffusés, Florian Philippot a contre-attaqué.
"S’il y avait eu 200 saluts nazis, je l’aurais su. Les journalistes présents l’auraient vu, l’auraient su en direct, les policiers, les gendarmes également, nos vigiles, nos bénévoles, et nos services de sécurité. Donc tout ça est complètement grotesque, indigne", a-t-il lancé sur BFM TV en promettant "une plainte contre M.Darmanin".
La vidéo montre un "clapping"
Jugeant sur Twitter que "M.Darmanin a donc une nouvelle fois menti, et gravement diffamé", Florian Philippot a relayé la vidéo depuis laquelle l’arrêt sur image a visiblement été pris.
La séquence montre que les manifestants font un clapping (un applaudissement synchronisé d’habitude réservé aux événements sportifs) tout en marchant:
Il n'est donc nullement question d'un salut nazi, mais d'une image détournée de son propos initial.
Des internautes ont par ailleurs réagi par l'humour en publiant une photo d'Emmanuel Macron saluant la foule, mais, ayant le bras levé, pouvant laisser penser qu'il s'agit d'un salut nazi à l'instant t. Ce qui, comme dans le cas de la manifestation, n'est bien entendu pas le cas.
"Marche de la fierté"
Alors que Gérald Darmanin et les médias ayant repris les informations sur ces soi-disant saluts nazis ont écrit que ces derniers avaient été faits "en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit 'les Patriotes’", il s’agissait en fait de deux défilés séparés.
Celui où les manifestants réalisaient ce clapping présenté comme un salut nazi était une "marche de la fierté". Le cortège de près de 200 manifestants se dirigeait vers la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, dans le Ve arrondissement parisien. Ils se sont notamment donné pour objectif de rendre un hommage à la Sainte en question devant l’église Saint-Étienne-du-Mont.