Ces prochaines années, les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) du projet 949 A Anteï de la Flotte russe du Pacifique seront soumis à d’importants travaux de modernisation, à l’issue desquels ils pourront embarquer plus de missiles de croisière que n’importe quel navire russe, a annoncé à Sputnik une source au sein de l’industrie navale.
Actuellement, huit submersibles du projet 949 A, dont la plupart ont été construits il y a plus de 30 ans, sont en service au sein des Flottes du Nord et du Pacifique. Le premier d’entre eux à être amélioré sera le K-132 Irkoutsk, qui devrait réincorporer la Marine courant 2022.
Exploité depuis 1988, le K-132 verra ses missiles hypersoniques lourds P-700 Granit remplacés par des engins plus légers et plus puissants: Oniks et Kalibr. Dans le même temps, le submersible pourra emporter un total de 72 missiles, ce dont aucun navire des Forces navales russes n’est pour l’instant capable.
"Élargir les capacités de combat"
Une salve incomplète d’un sous-marinde ce type suffirait à détruire un groupe aéronaval entier, car il n’existe pas pour le moment de système de défense antiaérienne de navire pouvant intercepter plusieurs dizaines de missiles simultanément, explique la source en question.
Après le K-132 Irkoutsk, c’est le К-442 Tchéliabinsk qui devra subir des travaux de modernisation, lesquels se poursuivront jusqu’en 2025.
"La modernisation permettra de prolonger d’au moins dix ans l’exploitation des sous-marins ainsi que d’élargir les capacités de combat de la flotte du Pacifique", assurait auparavant le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
La puissance militaire des appareils Anteï est d’ailleurs susceptible de s’accroître davantage avec le début de la production en série de missiles hypersoniques Zircon. La Défense russe souligne qu’il s’agit du premier missile hypersonique de croisière au monde capable d’effectuer un vol aérodynamique prolongé à une vitesse de plus de 10.000 km/h en manœuvrant dans l’atmosphère grâce à son propre moteur.