Présidentielle française 2022

Élèves handicapés: Libération se demande "si Zemmour posait les vraies questions", puis se rétracte

Libération a modifié le titre d’un article se demandant "si Zemmour posait les vraies questions" sur la scolarisation des enfants handicapés. Désormais, le titre évoque le "déraillement" du publiciste.
Sputnik
Dans le sillage de la polémique déclenchée par les propos d’Éric Zemmour sur la scolarisation des élèves handicapés, le journal Libération a publié une tribune d’Elsa Maudet reconnaissant, entre autres, que "l’école n’est toujours pas adaptée au handicap". Or, le titre initial de la tribune, jugé probablement trop élogieux envers le candidat à la présidentielle, a été ensuite remplacé.
D’abord intitulé "Scolarisation des élèves handicapés: et si Zemmour posait les vraies questions?", l’article s’affiche maintenant avec le titre "Scolarisation des élèves handicapés: si l'école défaille, Zemmour déraille":
La modification n’est pas passée inaperçue. Outre le journaliste de Valeurs actuelles Jules Torres, qui a posté sur son compte Twitter deux captures d’écrans montrant deux titres différents avec un commentaire à la fois ironique et triste, c’est l’avocat et essayiste Gilles-William Goldnadel qui l’a dénoncé dans Le Figaro Vox, adjugeant à Libération "la palme de la malhonnêteté intellectuelle".

Propos sulfureux

Lors d’une rencontre avec des enseignants la semaine dernière, Éric Zemmour a jugé que les jeunes porteurs de handicap devaient être assignés à "des établissements spécialisés", fustigeant "l’obsession de l’inclusion" qui est selon lui "une mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là, qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants".
Les déclarations du candidat de Reconquête ont provoqué de vifs débats au sein de la classe politique française, jusqu’au Président Macron. Selon Le Parisien, ce dernier a tenu à rappeler, en privé, sa volonté que les enfants handicapés soient scolarisés aux côtés des autres enfants.
"On ne peut pas se prétendre amoureux de la France et nier à ce point ce que nous sommes: une Nation solidaire, humaniste, qui ne divise ni ne stigmatise", a déclaré le chef de l’État.
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