La vidéo de campagne d’Éric Zemmour diffusée le 30 novembre à l’occasion de sa déclaration de candidature contient des images tirées de quelques films, mais aussi d’autres extraits présentant certaines personnalités sans leur consentement ou l’autorisation des ayants droit.
À ce titre, le candidat à la présidentielle devra s’en expliquer devant la justice, selon les informations obtenues de son avocat par BFM TV.
Le chef du parti Reconquête se présentera donc le 27 janvier prochain devant le tribunal judiciaire de Paris pour "contrefaçon du droit d’auteur".
114 scènes concernées
C’est au moment de la diffusion du clip que les sociétés Gaumont et EuropaCorp, ainsi que le réalisateur Luc Besson avaient déclaré qu’ils envisageaient des poursuites en justice pour l’utilisation des images de leur film Jeanne d’Arc, ce qu’ils ont fait, toujours selon la même source.
Comme le précise le Journal du dimanche, ils ont été rejoints par les ayants droit de Jacques Prévert et du réalisateur Marcel Carné. Des extraits de son film Quai des brumes ont également été utilisés sans consentement.
"On ne peut se déclarer patriote en commençant par bafouer les principes essentiels du droit d'auteur à la française", a réagi le lendemain de la diffusion du clip la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), principal organisme de gestion collective des droits d'auteurs, qui fait également partie des plaignants.
D’après le décompte effectué par le journal Le Monde, la vidéo durant 7 minutes 28 contient au total 114 scènes dont les images n’appartiennent pas à Éric Zemmour.
Après avoir aussi assigné Éric Zemmour dans une autre procédure, l’écrivain Jacques Attali s’est quant à lui désisté, toujours selon les mêmes sources.
Réponse de l’équipe de Zemmour
Épinglant Éric Zemmour pour l’utilisation de ses images, l’émission Quotidien a déclaré en décembre que l’argent qu’elle obtiendrait lors du procès contre le candidat sera "reversé aux associations d’aide aux migrants".
L’équipe du polémiste s’en est défendue, évoquant le droit dit "de courte citation", selon un courriel adressé à l’AFP. Éric Zemmour a quant à lui pointé sur TF1 "une querelle de juristes" qui ne le concernait pas.