Après avoir ramené les troupes biélorusses, arméniennes et tadjikes dans leurs pays, la Russie poursuit le retrait de ses propres soldats du Kazakhstan, où ils avaient été déployés dans le cadre de la mission de la paix de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) pour protéger les infrastructures essentielles face aux émeutiers.
Tôt le matin du dimanche 16 janvier, la Défense russe a annoncé, publiant une vidéo, que 19 avions de transport militaire, 18 Il-76 et un An-124, ont décollé d’Almaty. Dix avions chargés de troupes aéroportées et de blindés militaires ont déjà atterri dans la région de Moscou.
Retrait progressif
Jeudi et samedi, le ministère avait fait état respectivement de 17 et quatre avions de transport militaire arrivés en Russie. Vendredi, la Défense avait annoncé que les militaires biélorusses étaient repartis à bord de dix avions, les Arméniens à bord de trois avions, tandis que les Tadjiks n’en avaient eu besoin que d’un seul car ils n’avaient pas apporté de matériel militaire.
Les unités des forces armées kirghizes sont rentrées chez elles par voie terrestre.
Mission accomplie
Vendredi, le ministre russe de la Défense a indiqué lors d’un entretien avec Vladimir Poutine que plus de 80 avions russes étaient impliqués dans cette vaste opération de transport qui doit se terminer mercredi 19 janvier.
Le ministre a précisé que le déploiement des forces collectives de maintien de la paix au Kazakhstan a permis aux autorités de dégager environ 1.600 membres des forces de l’ordre pour la lutte contre les émeutiers. À son tour, le Président russe avait alors souligné que "la mission avait été accomplie".
Pour rappel, les premiers soldats de la paix russes y avaient débarqué le 6 janvier, au lendemain de la demande d’aide adressée par M.Tokaïev à l’OTSC. Selon le dernier bilan, les émeutes au Kazakhstan ont fait plus de 4.500 personnes blessées et 225 tuées, dont 17 membres des forces de l’ordre kazakhes.