"Cette photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit +les Patriotes+ choque beaucoup, à juste titre. À ma demande, la Préfecture de Police a effectué un signalement à la Justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées", a tweeté le ministre de l'Intérieur.
La photo fige la plupart des membres du cortège avec les bras tendus, levés vers le ciel, pouvant suggérer la posture du salut nazi, ce qui n'est pas établi à ce stade. D'autres ont pu y voir un "clapping", un rituel de supporters pour applaudir une équipe en cours de jeu ou à la fin d'un match.
Sur le cliché, notamment diffusé sur la boucle Telegram Ouest Casual prisée de la mouvance identitaire mais aussi sur Twitter, plusieurs dizaines de personnes, habillées de noir et encagoulées pour certaines, défilent derrière une banderole "les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent".
"White Block de 200 nationalistes à la manif contre le pass sanitaire", est ainsi légendée la photo sur Ouest Casual.
"À la suite du tweet du ministre, le parquet a reçu le signalement de la préfecture de police et décidera des suites à donner", a confirmé la Préfecture de police à l'AFP.
Samedi, deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'AFP, ainsi que leurs deux gardes de protection rapprochée, ont été violemment pris à partie par un groupe d'une cinquantaine de personnes, identifiées comme d'extrême-droite, alors qu'ils couvraient le rassemblement anti-pass vaccinal organisé par Les Patriotes.
L'AFP "est déterminée à défendre l'exercice du métier de journaliste sur le terrain et va porter plainte dès lundi", a déclaré son PDG, Fabrice Fries.