Une vidéo d’une tentative de meurtre filmée dans le métro de Bruxelles a été partagée sur les réseaux sociaux.
Les faits se sont produits vendredi 14 janvier vers 19h45. Sur la vidéo on voit des passagers attendre sur le quai de la station Rogier. Soudainement un individu se précipite vers une femme et la pousse délibérément sur la voie alors que la rame entre en station.
Tandis que la victime s’écroule sur les rails, le pousseur prend la fuite. Le pire a été évité de justesse grâce au freinage d’urgence du conducteur.
"Le conducteur a freiné en voyant la personne sur les voies et s’est arrêté à temps. Le conducteur a très bien réagi, mais il est quand même sous le choc et la personne également", a indiqué An Van Hamme, la porte-parole de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib), citée par Belga.
La victime en état de choc, le pousseur interpellé
La victime remontée par des passagers ne serait a priori pas blessée.
D’après les informations de Sudinfo, elle a été transportée à l’hôpital en état de choc.
"Le service a été interrompu pendant une demi-heure avant d’être rétabli. La police mène l’enquête", a détaillé la porte-parole.
Selon Sudinfo, le suspect a été interpellé peu de temps après. Le parquet de Bruxelles n’est pas encore en mesure de communiquer sur cette affaire.
Alors qu’au Japon les pousseurs s’apparentent à un véritable métier qui consiste à entasser les voyageurs dans des wagons bondés pendant les heures de pointe, ailleurs ce terme revêt un sens nettement négatif.
Des malades mentaux en perte du sens de la réalité
Les "pousseurs" ou "pousseurs fous" sont un phénomène assez rare, moins d’une dizaine de cas par an en France, le dernier en date ayant eu lieu début janvier et le cas précédent à septembre dernier.
Le phénomène avait fait l’objet d’une étude spéciale en 2005 menée par trois psychiatres français. Julien Nahmias, Magali Bodon-Bruzel et Christian Kottler avaient alors tenté d'identifier le profil de ces "pousseurs" en se basant sur huit cas hospitalisés au Centre Paul-Guiraud à Villejuif près de Paris.
Quelques années plus tard Magali Bodon-Bruzel avait expliqué à 20 Minutes qu’il s’agissait de malades mentaux ayant "perdu le sens de la réalité" et qui obéissaient "à des voix".
Elle avait précisé que bien qu’on puisse les soigner et qu’il y ait des médicaments, il était difficile de se prémunir contre eux car leurs actes n’étaient pas prévisibles.