Les récentes discussions Russie–Otan et Russie–États-Unis n’ont pas apporté de résultat substantiel, a indiqué l’ambassadeur russe à Washington Anatoli Antonov dans un commentaire accordé au magazine Newsweek et publié sur la page Facebook de la mission diplomatique.
"Nous attendons de Washington et de Bruxelles des réponses écrites à nos projets d’accords. Sur la base de ces éventuelles réponses, nous déciderons de l’utilité de notre coopération ultérieure", a déclaré M.Antonov.
Selon lui, l’"extension continue" de l’Alliance atlantique vers l’est constitue "l’une des principales menaces à la sécurité nationale de la Russie", qui juge inacceptable "le déploiement de systèmes de missiles et d’autres armements déstabilisateurs" dans les ex-Républiques soviétiques.
"Cela multipliera les risques d’escalade et de confrontation militaire directe dans la région et au-delà. Tout a ses limites. Nous nous trouvons en effet au bord du gouffre", a constaté l’ambassadeur.
Bruxelles et Washington peu enthousiastes
Plus tôt dans la semaine, les États-Unis et l’Alliance atlantique ont laissé entendre qu’ils rejetaient l’idée de mettre fin à la "politique des portes ouvertes" de l’Otan. Cette mesure constituait pourtant une des propositions clés contenues dans les projets de garanties de sécurité proposés par Moscou à l’Occident sur fond de nouveau regain de tensions autour de l’Ukraine.
Par la suite, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait valoir que l’éventuel déploiement d’armes offensives et de bases militaires américaines sur le littoral de la mer d’Azov constituerait pour Moscou "une autre ligne rouge" même si l’Ukraine n’adhérait pas à l’Otan.
Le chef de la diplomatie russe a également assuré que son pays était prêt à n’importe quelle sanction qui pourrait être imposée à son encontre, jugeant que les "partenaires occidentaux" de Moscou étaient "capables de tout".