L’ambassade russe aux États-Unis a réagi aux déclarations des porte-parole de la Maison-Blanche et du Pentagone accusant la Russie de créer un prétexte pour l’invasion de l’Ukraine, dont les dates seraient déjà définies.
La porte-parole de l’administration américaine Jen Psaki a affirmé lors d’un point de presse vendredi 14 janvier que la Russie serait en train de fabriquer un tel prétexte.
Elle a avancé que l’invasion pourrait commencer entre la mi-janvier et la mi-février.
Le porte-parole du Pentagone John Kirby a fait une déclaration similaire sur le travail mené par la Russie pour "créer un prétexte à une éventuelle invasion".
"Comme d'habitude, il n'y a aucune preuves", rétorque l’ambassade sur sa page Facebook.
La mission diplomatique a signalé que de telles déclarations confirmaient "une pression médiatique incessante sur la Russie".
Un "bourrage de crâne" comme actualité principale
"Le même scénario se répète: il y a une sensation de "bourrage de crâne", lequel, maintes fois répété par les médias, devient l'actualité principale", indique l’ambassade.
Les diplomates russes ont appelé les États-Unis à s'engager dans un travail concret pour assurer des garanties de sécurité sur la base des projets d'accords proposés par le Kremlin.
"La Russie est contre la guerre. Nous sommes pour une solution diplomatique à tous les problèmes internationaux."
Moscou dément
Moscou a démenti à maintes reprises les informations sur la concentration de troupes à la frontière ukrainienne que l’Occident utilise en tant que prétexte pour des menaces de sanctions à son égard.
Le ministère russe des Affaires étrangères qualifie d’intox les affirmations sur un conflit éventuel entre la Russie et l’Ukraine.
Vladimir Poutine a également souligné que Moscou n’avait pas l’intention d’envahir qui que ce soit.
Moscou désigne les véritables coupables
Ce sont les États-Unis et d’autres pays de l’Otan qui attisent la tension dans la région, qui fournissent des armes et des instructeurs militaires à l’Ukraine et multiplient les exercices en mer Noire, ont souligné à maintes reprises les autorités russes, confrontées aux accusations des Occidentaux.
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, cela pourrait pousser les autorités ukrainiennes "à des aventures militaires" et créer une menace directe pour la sécurité de la Russie.
Vladimir Poutine avait précédemment signalé que l’élargissement de l’Otan à l’est et le déploiement d’armes offensives sur le territoire ukrainien et dans d’autres pays limitrophes représentaient des lignes rouges pour Moscou.
En outre, fin décembre le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine Oleksiï Danilov a reconnu qu’il n’y avait pas de menace d’invasion d’envergure de la part de la Russie et que l’Ukraine ne se proposait pas d’introduire la loi martiale.