Des parents d’élèves d’un lycée catholique confrontés à la "propagande" LGBT

"Si on paie une école privée, c’est pour que soient transmises à nos enfants les valeurs portées par l’Église catholique", s’indignent les parents d’élèves d’un lycée catholique de Soissons. En cause, un exercice d’anglais consistant à rédiger un tweet en faveur de la représentativité LGBT dans le cinéma américain.
Sputnik
La promotion de la théorie du genre dans une école catholique privée sous contrat qui suit les programmes de l’Éducation nationale a indigné des parents d’élèves.
Début décembre, l’un d’entre eux, Jean-Charles Metras, ancien officier de gendarmerie, a lancé un message d’alarme à la direction du lycée Saint-Rémy de Soissons, aux représentants de l’enseignement catholique de l’Aisne et à l’Évêque du diocèse, Monseigneur Renauld de Dinechin, pour demander si "la défense des pratiques sexuelles LGBT a fait son entrée dans ce lycée privé catholique", rapporte Valeurs actuelles.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été un exercice pendant le cours d’anglais d’une classe de Première. Le professeur a demandé à ses élèves d’écrire un tweet en anglais pour exiger davantage de représentativité LGBT dans la production de films hollywoodiens.

Le souhait de repères solides

"Ces faits sont susceptibles de heurter la conscience de jeunes en attente de repères solides", signale le message soutenu par une quarantaine de signataires.

"Si on paie une école privée, c’est pour que soient transmises à nos enfants les valeurs portées par l’Église catholique, dans un climat de chrétienté, et conformément, d’ailleurs, à la charte de l’Enseignement diocésain", a-t-il confié en privé à l’hebdomadaire.

La directrice parle de la préparation à un sujet de société au Bac

La directrice de l’établissement, Laure Chartier, a confié à Valeurs actuelles qu’" il n’est pas question de propagande mais d’un exercice d’écriture qui vise à préparer les élèves à un sujet de société qui peut tomber au Bac. L’enseignement catholique n’est pas hors du monde."
De son côté, Monseigneur Renauld de Dinechin a apporté son appui à la directrice, tout en se disant prêt à recevoir Jean-Charles Mettras.
Valeurs actuelles signale que ce dernier, père de quatre enfants, chrétien convaincu, voudrait que l’enseignement vise à nouveau à œuvrer pour le Bien commun, et pas pour la défense des minorités. Il veut organiser une résistance contre la pénétration des lobbys LGBT et autres minorités et proposer le renforcement des cours d’anthropologie chrétienne au lycée.
Le candidat à la présidentielle Éric Zemmour suit le même ordre d’idée. Selon lui, "les militants LGBT n’ont rien à faire à l’école".
"Cela m’aurait énervé qu’ils viennent à faire de la propagande à mes enfants quand ils avaient huit ans. Toute la France le comprend", s’est-il révolté sur CNews.

Un plan gouvernemental à l’appui des associations LGBT

Les associations qui interviennent pour parler de sexualité sont de plus en plus militantes: parmi elles, SOS homophobie, le Planning familial, ou encore Au-delà du genre, "qui accompagne les personnes trans". Le souci légitime que les jeunes ne soient pas maltraités à cause de leur "orientation sexuelle" a fait place à une véritable propagande qui détruit l’existence même des identités sexuelles, a déploré cet été Famille chrétienne.
L’hebdomadaire rappelle qu’en 2015, l’Éducation nationale a lancé une première campagne de sensibilisation dans les collèges et lycées aux discriminations contre les LGBT. En 2019, des tracts ont invité les élèves à se faire les alliés des LGBT et à veiller aux propos ou attitudes "LGBTphobes" dans le cadre de la campagne "Tous égaux, tous alliés".
Les associations soutenant la "déconstruction" du sexe et du genre ont désormais l’appui du plan gouvernemental 2020-2023 "pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+" préparé par la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH).
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