En déplacement en Grèce, Valérie Pécresse a dénoncé devant la presse la "gravité de cette menace sur une candidate à la présidentielle qui ne serait pas libre d'aller où elle veut" et a jugé "le silence assourdissant du gouvernement français très choquant".
"Ces menaces ne m'intimident pas et j'aurais aimé une réponse solennelle du gouvernement français à cette menace d'un chef d'État étranger sur une candidate à la présidentielle française", a-t-elle affirmé.
La candidate Les Républicains s'est rendue avant Noël en Arménie, peu après le passage du candidat Éric Zemmour, pour une visite destinée à illustrer son soutien aux Chrétiens d'Orient dans ce pays du Caucase. Elle était notamment accompagnée de l'ex-commissaire européen et ex-ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier, un de ses conseillers de campagne.
Dans un entretien mercredi à des médias locaux, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev a reproché à Mme Pécresse et M.Barnier de s'être rendus "secrètement" à cette occasion dans la région du Haut-Karabakh, au centre d'un conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
"En cas de visites illégales [au Karabakh, ndlr] nous exprimons officiellement notre mécontentement", a déclaré M.Aliev. "Si nous avions su qu'ils étaient là-bas, il est évident que nous ne les aurions pas laissés revenir [en Arménie, ndlr]."
Mme Pécresse a entamé vendredi un voyage en Grèce, où elle doit visiter samedi un camp fermé de migrants et de demandeurs d'asile, sur l'île de Samos.