Tandis que l’Assemblée nationale se penche de nouveau ce 14 janvier sur le projet de loi devant instaurer le pass vaccinal, une nouvelle version du pass sanitaire entre en application en France dès le 15 janvier.
Qui sera concerné par la désactivation de son QR code dès demain et est-ce qu’il y aura des exceptions?
Suite à une nouvelle règle annoncée fin novembre par Olivier Véran, laquelle est déjà applicable pour les personnes de plus de 65 ans, toute personne majeure n’ayant pas reçu sa dose de rappel pendant les sept mois suivant sa dernière inoculation ou infection verra son pass désactivé.
Comme l’a expliqué le 12 janvier sur Franceinfo le ministre de la Santé, cette restriction pourra toucher "entre 500.000 et 700.000" de Français âgés de 18 à 64 ans. S’il a affirmé que ce chiffre était probablement surestimé, il a détaillé:
"Il y en a un nombre conséquent qui ont présenté une infection et qui n'ont pas encore mis la preuve de leur infection dans leur système TousAntiCovid."
Si vous faites partie de ces personnes vous recevez un message d’alerte sur fond jaune une fois que vous ouvrirez l’application en question.
Des exceptions?
Le pass sanitaire des personnes ayant été infectées après avoir reçu leur première dose restera actif si elles enregistrent le résultat négatif PCR ou antigénique dans l’application TousAntiCovid et si elles ont eu une deuxième dose entre trois et quatre mois, minimum, et sept mois, maximum, après avoir été contaminée. C’est cette dose qui correspondra à la dose de rappel.
Le pass restera valide demain dans le cas d’une infection après la deuxième dose. La troisième dose sera alors obligatoire.
D’autres changements prévus
En outre, dès le 15 février, le délai pour se faire injecter la dose de rappel sera raccourci de sept à quatre mois après la dernière inoculation ou contamination, à défaut de quoi le pass sanitaire sera désactivé.
"Victoire du bon sens"
Adopté le 6 janvier par l’Assemblée nationale, le pass vaccinal a été en discussions au Sénat, sans qu’un compromis soit trouvé.
Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a clamé "une victoire du bon sens":
"Les sénateurs ont obtenu de nombreuses clarifications et simplifications. Le pass est destiné à protéger les Français et à rien d’autre… n’en déplaise à Emmanuel Macron", a-t-il écrit sur Twitter.
Le Sénat examinera donc le projet ce samedi avant que l’Assemblée n’y applique son droit de regard, probablement ce dimanche.