Dans un communiqué commun à l'issue d'une rencontre "cordiale" jeudi entre la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss et le vice-président de la Commission Maros Sefcovic, les deux parties ont indiqué que des responsables se rencontreraient la semaine prochaine pour "des discussions intensifiées", avant une nouvelle rencontre en personne le 24 janvier.
Les deux responsables veulent "une relation positive entre l'UE et le Royaume-Uni", a souligné la même source, notant qu'un accord était nécessaire pour garantir la paix et la stabilité dans la province britannique.
Selon The Daily Telegraph, la chef de la diplomatie britannique, qui vient de reprendre en main le dossier, a fait part jeudi à l'UE de son souhait de trouver un accord sur le protocole d'Irlande du Nord d'ici la fin du mois de mars.
Mme Truss "souhaite que les deux parties acceptent d'élever le rythme des discussions afin de conclure un accord très rapidement", a fait savoir le quotidien.
Les deux parties devraient convenir d'un nouveau calendrier pour des discussions intensives sur les mesures visant à éviter une frontière physique sur l'île d'Irlande.
Négocié dans le cadre du Brexit, le protocole nord-irlandais maintient l'Irlande du Nord dans le marché unique et l'union douanière européens afin d'éviter le retour d'une frontière avec l'Irlande. Créant de fait une frontière entre la province britannique et l'île de Grande-Bretagne, il constitue l'une des sources de tensions principales entre Bruxelles et Londres, qui exige de le renégocier en profondeur.
Londres demande en particulier la suppression du droit de regard de la Cour de justice de l'UE sur son application, pour le remplacer par un arbitrage international. Ce que Bruxelles considère comme "impensable", ne proposant que des aménagements.